Un an après "Night Life", Thin Lizzy sert "Fighting" avec le même line-up (généralement gage de qualité). Le groupe en est à son cinquième album et commence tout doucement à se forger une petite reconnaissance non négligeable.
Ce disque confirme les dispositions musicales prises avec l’album précédent et apporte une petite nouveauté puisque sur les 10 titres au programme, 3 ne sont pas l’œuvre du leader bassiste. Rosalie est la deuxième reprise de la carrière du groupe et était initialement chantée par Bob Seger. A vrai dire celle-ci surpasse l’originale en y apportant une dimension électrique notable. Ensuite, les 2 guitaristes signent chacun un titre, Gohram offre Ballad Of A Hard Man le morceau le plus heavy du disque avec Fighting et Roberston, Silver Dollar, une composition portant du coté rock-américain.
Ce disque contient un classique, en plus de Rosalie, avec Suicide, le titre le plus long de la galette, parsemé d’interventions de 6 cordes pétaradantes dans le cadre de nombreux soli joués tour à tour par les 2 préposés. Wild One use d’un mid-tempo soutenue par une mélodie qui tient en tête. Dans le même style, Spirits Slips Away ouvre sur un thème lourd mais pour placer un duo basse/batterie juste accompagné par des guitares intervenants parcimonieusement ici et là (Mark Knopfler a dû, lui aussi, écouter le Lizzy) alors que le rythme se maintient sur des bases assez lentes pour le groupe.
Cet opus apparaît réellement comme la suite évidente de "Night Life" et confirme la large palette que Thin Lizzy peut utiliser sur disque. Un opus ni bon ni mauvais, manquant juste un peu de consistance en son milieu, jouant sur le même terrain que son prédécesseur et ne faisant que maintenir en haleine les fans qui seront rapidement bien servi par la suite.