« The Ocean Band » est un jeune groupe en provenance de Singapour qui a passé pas mal de temps à faire des reprises avant de se lancer dans la composition. La présentation de ce second rejeton « Couch Dictators » qui propose donc des musiques originales passe en premier lieu par les chiffres : 3 ans pour le réaliser, plus de 30 invités venant de 5 pays différents, 3 nationalités représentées parmi les membres du groupe et 22 titres à écouter...
Si le contexte semble particulièrement cosmopolite, l’introduction de l’album ne fera que confirmer cette idée puisque le groupe nous propose d’écouter quelques fréquences de radio dans différentes langues. Sans attendre « The Ocean Band » nous happe par un « Come On » bien pêchu, sorte de rock’n’soul à la « Blues Brothers » pour ne plus nous lâcher jusqu’à la dernière piste.
Les amateurs de musiques alambiquées et homogènes en seront pour leurs frais : « The Ocean Band » fait dans la diversité. Et quand je parle de diversité, c’est presque un euphémisme tant les genres pratiqués sont nombreux même si ceux-ci se basent toujours sur un Rock globalement groovy et dansant. Ainsi, la formation nous gratifie de chansons courtes, allant du classique pop/rock (« Eskimo Sun », « Equal » très R.E.M.) à une sorte de fusion rap à la basse bien claquante avec « Make Up My Mind » en passant par du rock old school (« Travelling Artist Or Salesman »), du gospel (avec l'excellente fin de « Image Of You») voire une drôle de sorte de « Western Rock » (« Spinning Lady »).
« The Ocean Band » sait aussi avec une certaine réussite ralentir un peu la cadence avec quelques titres plus calmes tels « Much Too Alarmed », jolie ballade à la guitare acoustique et au piano mélodique ou « Change », plus aérienne et moderne.
A l’exception de quelques pistes de transition certes très courtes mais pas spécialement opportunes sur un album (« Sixteen Cans », « The Sembawang Incident »), « Couch Dictators » propose donc un contenu de qualité, très bien interprété par des musiciens expérimentés, aux influences palpables mais heureusement pas trop envahissantes. Proposé à un prix très raisonnable sur la toile, voilà un album qui pourrait faire l’unanimité tant il est accessible sans pourtant tomber dans le « facile ».