Tout d’abord mauvaise horde de Black Metal mélodique biberonnée au Cradle Of Filth, Theatres Des Vampires s’est très vite dès sa seconde offrande (The Vampire Chronicles) orienté vers une musique d’obédience gothico-vampirique néanmoins guère plus inspirée.
Et s’il y aura bien encore quelques gothiques que ce nouvel opus excitera très certainement, on a tout de même l’impression que, depuis que son leader et fondateur Lord Vampyr ( ?), leur a abandonné sa cape en 2004, les Italiens courent après une identité que ce Dracula du pauvre avait contribué à fixer. Après les tentatives Darkwave/Indus à l’allemande sur Anima Noir il y a trois ans, Moonlight Waltz renoue les files d’un Gothic sympho pompeux et pompier qu’une petite poignée d’invités tente d’animer… En vain.
De fait, que retient-on de cette neuvième offrande à l’électroencéphalogramme désespérément plat ? (trop) Peu de choses en définitive. Quelques titres pas trop désagréables («Sangue », «Moonlight Waltz», « Carmilla»), la présence de Snowy Show (Notre Dame, Therion) sur «Keeper Of Secrets» ou celle de la toujours aussi délicieuse Cadaveria dont on aimerait d’ailleurs bien qu’elle revienne nous rendre visite avec sa propre formation. Au final, le titre le plus notable - qui est pourtant complètement massacré - demeure la reprise du fameux « Hijo de la luna » de Mecano ! Soit un des rares moments où le sommeil qui le dispute le plus souvent à l’ennui, ne nous emporte pas, c’est dire ! Le reste oscille entre le franchement pénible («Obsession») et le vulgaire de bas étage («Medousa»).
Les arrangements sont indigents, la production indigne d’un groupe qui a tout de même près de quinze ans de bouteille et l’inspiration, si tant est qu’elle ait jamais existé chez ces Italiens, est en berne. Circulez, il n’y a pas grand chose à voir, Theatres Des Vampires aurait mieux fait de garder le silence ou mieux, d'aller faire un tour dans la tombe et de bien verrouiller le cercueil !