Derrière le nom de KingBathmat se cache un seul et unique personnage : John Bassett. Depuis sept ans il écrit, enregistre et produit ses propres chansons et ce Crowning Glory est son deuxième album sortant sous ce nom de formation.
Présenter Crowning Glory comme un album progressif n’est pas une des meilleures choses à faire si l’on ne veut pas risquer de décevoir le public acquis à ce genre. En effet, la quasi-totalité des chansons est plutôt construite sur un schéma typique des productions pop anglaises.
De nombreuses références viennent à l’esprit à l’écoute de cet album telles R.E.M ou Coldplay (sans le piano). Inutile de s’attendre à quelque utilisation agressive de guitares. Elles remplissent un rôle tout ce qu’il y a de plus convenu dans ce style de musique et se retrouvent dans des solos bien sages.
Ce qui fait la force de cet album en fait aussi sa faiblesse. Les amateurs de pop anglaise seront ravis par ces titres faciles à appréhender, aux mélodies gentillettes. A l’inverse les hermétiques auront bien du mal à trouver un quelconque intérêt à l’écoute de ces pistes trop propres et surtout trop proche de ce que l’on veut nous faire passer pour du rock à la radio.
J’ajouterai pour ma part que j’ai été dérangé par la voix trop brute et métallique, par le chant manquant singulièrement de nuances et par le volume des cymbales couvrant parfois partiellement les autres instruments.
D’après ce que j’ai pu voir sur le net, apprécier Crowning Glory est un peu un coup de poker. Il peut aussi bien plaire que laisser froid. Malheureusement, c’est le deuxième sentiment qui ne m’a pas lâché lors des nombreuses écoutes.