"Zodiac", paru en 1993, est le premier album autoproduit de ce groupe Luxembourgeois. La vague néo-progressive est à sur la pente ascendante et, sans complètement en être imprégné, cet opus surfe d’une certaine manière sur le rouleau que provoque celle-ci. Dès la livraison suivante, No Name développera beaucoup plus cette composante musicale mais intéressons-nous à cette entame discographique de la carrière du combo.
Les compositions, au nombre de huit, sont d’une longueur assez conventionnelle plutôt orientée pop ne laissant que très peu de place à des solis qu’ils soient de guitare ou de claviers. 2 titres sont issus d’un morceau inédit jamais édité dans sa version complète avec The Summer’s Already Gone et Winter In Sarajevo parties 1 et 4 de The Fourth Season, les pièces manquantes seront publiées dans l’opus suivant "The Secret Garden".
L’utilisation de l’anglais sied très bien à Patrick Kieffer qui est l’attraction de ce disque malgré son omniprésence pouvant être lassante à la longue. Pourtant le groupe n’hésite pas à utiliser le luxembourgeois (?) pour un titre mid-tempo assez réussi (Mat Enger Train) mais le véritable bémol à pointer est les claviers qui usent et abusent d’un son qui manque cruellement de variété.
Cette galette, même si elle est la première du combo, rentre totalement dans la logique du groupe et se veut sans aucun doute l’introduction à l’histoire que No Name va écrire dans la double décennie qui va suivre. Pas de grande fausse note à relever si l’on se restreint à prendre cette livraison pour ce qu’elle est. La marque No Name est présente dès l’entame et ne cessera de prendre de l’ampleur par la suite avec, entre autres, "The Secret Garden".
Ne pas avoir "Zodiac" dans la discographie n’est pas une faute mais une erreur certaine d’appréciation pour qui aime le son et le style de ce combo sympathique et bosseur.