Avec "Better In Black", les Allemands de The New Black nous balancent leur deuxième album studio. Il arrive un peu moins de deux ans après un premier opus éponyme fort séduisant qui avait révélé un groupe mêlant adroitement le heavy-métal classique à la Metallica avec le rock américain à la Nickelback, le tout proposant une dose savante de modernité en y ajoutant pas mal de passages taillés pour les radios rock US.
Ce savant cocktail leur a permis de passer une année 2010 bien remplie avec une ouverture pour AC/DC et une tournée avec Alter Bridge, un des grands noms de cette nouvelle scène heavy-rock mélodique qui fait de plus en plus parler d’elle. Le public a en effet clairement adhéré à ce mélange qui sait se faire rentre-dedans, mais à la juste dose et en gardant une base mélodique certaine et fédératrice pour une audience large, proposant en quelque sorte la relève du rock adulte, plus connu sous le nom d’AOR.
Car ce second opus suit la droite lignée de son efficace prédécesseur. The New Black ne change pas une formule qui gagne et cela pour le plus grand plaisir de ses auditeurs. Il alterne efficacement morceaux rapides et assez heavy, et titres rock plus commerciaux, mais sans jamais tomber dans la facilité ou la guimauve, le tout rendant l’écoute de ces douze titres fraîche et très agréable.
Et quand le groupe envoie la sauce, il le fait de belle manière. Ainsi "Better In Black", "Downgrade", "Fading Me Out", ou encore "My Favorite Disease" et "The King I Was" sont d’excellents titres de heavy-métal avec pas mal d’influences diverses, du Metallica des années 90 à des influences plus power entre Pantera et Black Label Society. La valeur ajoutée de ces morceaux vient aussi de la qualité des musiciens du groupe. Fludid est réellement un chanteur de grande classe, à la fois mélodique et puissant, et il fait merveille sur ce genre de titres rapides. De plus, le duo de guitaristes est assez irrésistible et fait parfaitement parler la poudre avec des soli rapides et techniques.
Quand The New Black choisit de ralentir le tempo, il est tout aussi efficace, un peu comme si Alice In Chains avait croisé Nickelback. Le tout est servi dans un pur esprit rock des années 90 avec passages acoustiques, voix rugueuses, mais avec ce souci de la mélodie et un groove énorme que ne renierait pas un Eddie Vedder (Pearl Jam). Ces titres sont tous des tubes en puissance. Le groupe a clairement trouvé la formule magique du refrain et de la mélodie qui tue, car avec "Into Modesty", "Battery & Rust", "Altar Boys", "When It All Ends", et "Happy Zombies", il frappe fort et a de nombreuses cartes en main pour séduire largement et même au-delà de la sphère métallique.
Ce deuxième album est donc une nouvelle réussite pour un groupe qui semble parfaitement savoir où il va et qui sait composer de très bons titres. S’il continue sur cette lancée, il ne fait pas de doute que The New Black aura sa place dans les grands de la scène heavy-rock assez rapidement.