Il aura fallu attendre 3 ans pour avoir un successeur à "The Secret Garden". Le coup porté par la livraison précédente a ouvert encore plus grand les possibilités du groupe et de nombreuses apparitions scéniques ont permis au combo de souder encore un peu plus leur unité.
Le son "No Name" est porté à son paroxysme, les sons de claviers, les solis de guitares ne sont plus inconnus et se repèrent à 10 000 lieux à la ronde (noté que, originaire du Luxembourg, cela permet de ratisser large !). Par contre, et c’est là le petit bémol, l’organe de Patrick Kiefer, qui s’était lové et assagi sur "The Secret Garden", reprend quelques aises qui pourrait déranger tant cette voix si spéciale est présente tout au long de cette galette.
"The Other Side" apparaît donc comme une logique dans le développement musical de No Name. En effet, le groupe ose proposer une suite de prés de 36 minutes (Tan’Ibhan) saucissonnée en 7 morceaux en clôture de cet opus de prés d’une heure. Cette composition est bien sûr l’attrait majeure et place No Name dans le cercle très fermé des pourfendeurs d’un néo-progressif… progressif. Pourtant, point de tiroirs qui s’ouvrent et se referment avec des thèmes récalcitrants, chaque partie peut s’écouter indépendamment, mais là où est la force, c’est que prises ensembles, le roc apparaît imposant et incontestable. Du bel œuvre sans aucun doute. Mais il ne faut pas mettre de coté les 4 autres plages, plus conventionnelles au niveau de la construction, qui ouvrent le bal, car celles-ci complètent harmonieusement le tout pour former un package concis et productif.
Ce disque se trouve être forcément totalement respectable tant les efforts de compositions, le travail sur le mix ainsi que l’équilibre claviers/guitares et la présence sans faille d’une section rythmique rodée par le temps confortent l’auditeur tout au long de ce "The Other Side". Un disque dans la lignée de "The Secret Garden", d’un niveau pratiquement équivalent et indissociable dans la discographie de No Name. Achat sans risque assuré.