Après la réussite de "Jailbreak", Thin Lizzy rentre assez rapidement en studio pour éditer 7 mois plus tard (soit 3 albums en 14 mois !) le ‘Renard Johnny’ qui voit l’apparition de sons de cuivre ainsi que de la participation de Phil Collins aux percussions sur certains titres.
Johnny/Rocky sont 2 compositions basées sur la même structure (guitares acérées, chant en avant et rythmes endiablés) pour une introduction qui sonne la charge. Deux ballades intéressantes pointent leur bout de nez, Borderline et plus particulièrement Sweet Marie qui est une réelle perle avec cuivres et orchestre classique : émotion garantie.
Fools God reprend l’énergie laissée en chemin et la transmet à Massacre pour une composition tout en puissance où plane (une fois de plus) les influences qui feront l’Iron Maiden quelques années plus tard. Boogie Woogie Dance trempera dans la même veine, marquant définitivement le basculement du combo dans la partie émergente du hard rock.
Les guitares n’ont jamais été autant en accord, la section rythmique assure un maximum, bref le groupe est enfin stabilisé et marche à l’unisson.
Un album qui clôture l’année 1976 de fort belle manière avec un Thin Lizzy en pleine ascension et des compositions de haut niveau. Alors certes, arrivé à ce stade, les morceaux les moins puissants peuvent paraître tièdes mais auraient fait les grands pics des albums précédents compte tenu de leur impact.
"Johnny The Fox" est donc dans la lignée du précédent opus et mérite sans aucun soucis d’être dans toute bonne discothèque de métalleux qui se respecte. La question qui vient cependant aux lèvres est : peuvent-ils aller encore plus loin ? Réponse en 1977 avec "Bad Reputation".