Dans liste des groupes de néo qui n’ont pas eu la reconnaissance escomptée, Cromwell est, à coup sûr, dans le trio de tête. Pourtant, signé par Angular (le label de No Name, Ziff, entre autres), il y avait de quoi espérer plus de réussite.
"Burning Banners" est un GRAND disque de néo de par sa conception, son imagerie, son concept, mais aussi par le talent de ses musiciens et de l’ingénieur du son. Prenez d’entrée dans les dents le double instrumental Prelude/Cromwell et l’énergie déployée qui va avec, il est alors d’autant plus simple d’enchaîner avec la suite, et la découverte de la voix puissante d’Anke Qui se situe quelque part dans les environs de La Tulipe Noire avec une tendance accentuée sur le registre grave.
Difficile de pointer du doigt une faiblesse dans l’ensemble calibré aux petits oignons. Un petit bémol –puisqu’il en faut un- avec la possibilité de ne pas aimer les développements assez répétitifs des compositions qui pourraient sentir le réchauffé à force d’écoutes. Mis à part ce petit détail mineur "Burning Banners" apparaît comme la réussite ultime dès le premier (et seul) album à ce jour au palmarès de Cromwell avec, notamment, Tunnel et ses 4 parties imbriquées les unes aux autres.
Cromwell propose donc un néo puissant où claviers (en nappes ou en solis), guitares en riffs et voix s’entrelacent, soutenus par une rythmique aux ordres et sans failles. Les enchaînements séquences apaisées / punchy confortent l’auditeur à voter en masse pour la réussite de l’entreprise.
Un disque indispensable pour l’amateur de néo de la période mid 90’ (la meilleur à notre goût), encore disponible ici ou là sur la toile. Se le procurer et le faire trôner dans une CDThèque n’est que rendre justice à ce groupe éphémère mais, ô combien, talentueux.