Originaire de Suède, les 6 membres de Bright Morning Star Orchestra avaient des activités bien diverses lorsqu’en 2006, ils décidèrent de se convertir à la musique. Rapidement, en 2008, un premier album dans un genre qu’ils décrivent eux-mêmes comme de l’Emo Pop voit le jour. L’origine de leur nom nous vient de la Bible et du passage de Revelation 22 :16, I am the root and descendant of David. I am the bright morning star. Un tour sur leur site, une écoute des paroles confirment que ces braves Suédois sont à fond dans la mouvance christian. Pourquoi pas, des valeurs d’espoir, de foi, et de recherche de sens à la vie ne sont elles pas aussi valables que d’autres...
Mais concentrons nous plutôt sur leur musique, et sans avoir pu écouter leur premier méfait, décortiquons cette seconde offrande. Le style musical est dans le vent; et la parenté avec les pointures du genre, Coldplay, Muse ou Keane est patente. Belles guitares, claviers distillés avec doigté, et un talent certain pour la mélodie. Mais après quelques titres, se dégage de son écoute beaucoup de lassitude et l’envie de lâcher prise. La faute à qui, à quoi ? La faute à un manque certain d’énergie et de flamme. La faute à une voix trop souvent plaintive, ou encore, à des chœurs très niais ("Stone", "White As Pearls"). Dommage que la voix qui apparaît dans le titre "Close To Lose It All", un des meilleurs, ne soit pas plus exploitée.
Et pourtant l’album est varié, équilibré dans ses rythmes et sonorités. Il foisonne même de passages intéressants, mais rares sont les essais transformés. Un exemple ; l’intro de "White As Pearls", avec sa percussion sur son d’orgue, aurait pu enfanter d’une petite perle. Mais alors que le titre devrait démarrer, la chanson s’enlise irrémédiablement. Autre exemple édifiant avec "Show Me Your Wings" ; belle mélodie, notes de piano aériennes, présence de cuivres, mais entre rythme hypnotique et répétitif, entre mélancolie et mollesse, BMSO a manifestement, comme pour le reste du CD, du mal à choisir son camp.
BMSO réussit donc la performance de nous pondre une dizaine de mélodies imparables, presque entêtantes, sans vraiment réussir un seul titre complètement. À chaque fois, au moins un des gros défauts mentionnés plus haut, vient gâcher l’ensemble. Du jamais vu ! Alors les gars, pas beaucoup de louanges cette fois, mais il y a du talent, et surtout, vous avez votre sort entre vos mains. Alors de grâce, lâchez votre chapelet et secouez vous avant que la messe ne soit dite !