ARTISTE:

HAN UIL

(HOLLANDE)
TITRE:

DARK IN LIGHT

(2010)
LABEL:

AUTOPRODUCTION

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Epique, Groovy, Growl, Guitar-Hero, Neo, Planant, Planant, Psychédélique, Symphonique
"On ne voit pas d'ingrédients manquants à cet album, ni dans l'esprit, ni dans l'orchestration"
REALMEAN (13.01.2011)  
4/5
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Han Uil n'est pas un nouveau venu de la scène musicale: il a œuvré, entre autres, aux côtés de Purple Shadow et de Antares, en tant que vocaliste et guitariste, avant de lancer son premier projet solo en 2006 (Alone), puis ce Dark In Light en 2010. Entre les deux, il a également assuré le lead vocal sur le File This Dream de Seven Day Hunt, d'ailleurs récemment chroniqué par votre dévoué Music Waves et qui avait retenu toute notre attention.

Un parcours complexe, d'où peut-être la tendance à l'éclectisme sonore et stylistique. Car cet album pourrait se revendiquer de tous les horizons imaginables, sauf de ceux de la musique rock typée FM (en dépit d'une playlist traditionnelle, affichant 11 titres de durées plutôt courtes). On peut d'emblée saluer le réalisme de la texture sonore, tant il apparaît évident qu'en jouant le rôle de quasi homme-orchestre, Han Uil s'impose la contrainte du recours aux instruments virtuels. Et il faut doublement féliciter l'efficacité du mixage, car là où d'autres compositeurs auraient misé sur la prudence, Han Uil s'engage résolument sur la voie de la synergie émotionnelle, quitte à mêler des instruments aux sonorités à priori antinomiques.

Après une courte ouverture (mais des plus symphoniques), affirmant la vocation progressive du projet, Dark In Light s'attaque aux choses sérieuses avec "Aquila Island", une composition étalant une grande richesse sonore sur un mid-tempo annonçant déjà les prémices de la tempête. La flûte, chaleureuse et enjouée, devient brusquement ténébreuse et introspective, puis l'assaut de guitares généreusement métalliques semble tout emporter sur son passage; mais il n'en est rien. Tendez l'oreille, la flûte est toujours là, omniprésente, derrière les déflagrations de la bataille.

La griffe de Han Uil se veut à la fois changeante et identique à elle-même. Les virages émotionnels sont incessants. Avec "A Song For Soldier", "I've Waited Too Long" et l'éponyme "Dark In Light", le compositeur n'hésite pas à ouvrir un boulevard aux évocations atmosphériques et relaxantes, avant de plonger son auditeur dans un dédale de rythmiques tourmentées et de sonorités psychédéliques. "I've Waited Too Long" par exemple, commence par une promenade guitaristique des plus reposantes, de celles que l'on écoute lorsque l'on savoure une boisson glacée, en vacances d'été au bord de mer, pour enchaîner sur une tirade torturée, allant jusqu'à l'emploi de cris schizophréniques que les Floyd eux-mêmes n'ont osé que parcimonieusement. "A Song For Soldier" ressemble à une ancienne ballade génésienne, dont l'enveloppe sonore aurait entièrement été remise au goût du jour. Idem, en matière de déguisement, pour "The Great Descent" et "Love Can Be Found", aux accents vaguement orientaux mais à l'habillage tout à fait inédit, révisé à la guitare néo-progressive pour le premier, et au synthétiseur JM Jarre pour le second. Et que dire de Memento qui s'élance sur les pas d'un Joe Satriani et qui n'y mêle rien de moins que des voix alternativement gothiques et tribales aptes à captiver l'attention d'un Peter Gabriel ?

Fort d'une telle profusion, on ne voit pas d'ingrédients manquants à cet album, ni dans l'esprit, ni dans l'orchestration: les chœurs, les répliques vocales (notamment, un contre-chant féminin très harmonieux, sur "A Song For Soldier"), les six cordes hégémoniques, les soli de claviers progueux et autres mellotron (aux méthodes d'un Yes ou d'un ELP), ou encore les cordes symphoniques. Le trait d'union est certainement porté par le chant à la fois sombre et chaleureux de Han Uil (et n'hésitant pas à user d'une modulation gutturale sur son jeu vocal), ainsi que par la guitare soliste, continuellement aérienne, tout à fait qualifiable de floydienne. Au final, il est dommage que la démarche mélodique ne parvienne jamais pleinement à assoir son emprise. C'est sans doute le maillon faible, qui empêche ce Dark In Light de rejoindre les élites de la grande famille de ce genre.


Plus d'information sur http://www.hanuil.com/





LISTE DES PISTES:
01. War Of Thoughts - 02:54
02. Aquila Island - 04:47
03. The Same Old Endless Story - 05:28
04. A Song For The Soldier - 04:31
05. I've Waited Too Long - 03:42
06. Dark In Light - 06:18
07. Memento - 07:01
08. I Love You Still - 04:15
09. Getting Up - 04:49
10. The Great Descent - 03:28
11. Love Can Be Found - 04:06

FORMATION:
Aldo Adema (guest): Guitares
Carola Magermans (guest): Chant
Han Uil: Chant / Guitares / Programmation
Jaap Mulder (guest): Claviers
   
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