Ils pourraient bien devenir les dépositaires d'un nouveau sous-genre, le power AOR, mais Eclipse n'a pas encore totalement convaincu avec ce deuxième album. Le style est désormais bien défini : grosses guitares et riffs power dans les couplets, et surprise, un refrain AOR bien américain qui arrive derrière. La recette fait mouche sur le premier morceau, "always standing", ou la voix rappelle furieusement le Joey Tempest d'Europe. Même chose pour le suivant "all I do".
Pour la suite, une certaine lassitude s'installe, notamment après la ballade "I'll ask for you", assez ratée. La dernière piste, une autre sucrerie, acoustique cette fois, est plus réussie ("better world").
Ce problème de compos est d'autant plus gênant que les musiciens, qui semblent encore assez jeunes, montrent de solides qualités. En tête, le guitariste Magnus Henriksson, incroyable de versatilité, qui peut citer note pour note Gary Moore dans le morceau d'ouverture, et livrer une copie quasiment ironique de Malmsteen sur "noting between us". Clin d'oeil qui prend tout son sens avec Olausson aux claviers, qui accompagne depuis longtemps notre guitar hero à l'ego surdimensionné.
Si Eclipse a déjà le savoir-faire et la patte de l'école suédoise, il lui manque le petit plus qui rendrait ce "second to none" indispensable. L'objectif semble tout à fait raisonnable avec un tel potentiel.