Un an après la sortie de son premier album, Molly Bloom revient avec un E.P. dont l'on peut se demander dès la première écoute s'ils n'auraient pas été un peu plus inspirés d'attendre d'avoir assez de matériel pour un album complet, plutôt que de proposer cet objet qui paraît bien fade.
La particularité de Molly Bloom résidant dans son style à l'opposé des références actuelles, la difficulté principale est de rester cohérent.
Avec leur premier album, ce qui marquait était justement la cohérence de l'ensemble et il était évident que chaque morceau pris individuellement n'avait que peu d'intérêt, un peu comme dans le cas des concepts albums. Il s'agissait typiquement de cette catégorie d'albums que vous écoutez en entier ou pas du tout, mais dont vous n'irez jamais écouter simplement un morceau pour le plaisir.
Partant de ces considérations, on peut douter de la franche réussite d'un mini-album et ce Green Fence confirme les inquiétudes que l'on était en droit d'éprouver.
Dès les premières notes, on reconnaît évidemment le style, en particulier la voix et le jeu de flûte traversière, avec une nouveauté : la disparition de la basse et de la batterie.
Mais voilà, que ce soit "The Green Fence" et sa rythmique digne d'un nouveau Georges Brassens, l'intimiste "Here Again" ou le plus progressif "Waxworks", aucun ne restera réellement dans les mémoires, bien qu'ils aient tous leur charme.
Cet E.P. est certainement une erreur car il ne correspond pas à l'image que voulait a priori donner Molly Bloom avec son premier album. Voici trois morceaux qui auront certainement leur place dans le second album de ce groupe, à condition d'être correctement insérés dans un opus globalement homogène.
Pris individuellement, ces titres ne valent pas la peine que l'on s'y attarde réellement.