ARTISTE:

DIMMU BORGIR

(NORVÈGE)
TITRE:

ABRAHADABRA

(2010)
LABEL:

NUCLEAR BLAST

GENRE:

BLACK METAL

TAGS:
Growl, Symphonique
"Abrahadabra est la confirmation que les Norvégiens ont définitivement trouvé leur voie dans l'emphase grandiloquente et épique"
CHILDERIC THOR (04.02.2011)  
2/5
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Plus les années passent et plus Dimmu Borgir, figure tutélaire avec Cradle Of Filth du Metal noir et symphonique grand public, tend à privilégier le second qualificatif au détriment du premier. Trois ans après le déjà contesté In Sorte Diaboli, Abrahadabra ne risque pas d’infirmer cette impression. Le recentrage du groupe autour du trio Shagrath (chant) / Silenoz (guitare) / Galder (guitare), tout comme la présence au menu d’un titre baptisé « Dimmu Borgir », manière pour lui de signifier une soi-disant renaissance ou d’un « Renewal » assez brutal, ne doivent pas abuser le fan de la première heure lassé de voir son poulain confondre Emperor et Therion.

Non, loin de faire marche arrière ou du moins de changer de direction, ce huitième album ne fait que confirmer l’évolution entamée depuis Puritanical Misanthropic Euphoria il y a bientôt dix ans. Mieux, il l’accentue encore davantage reléguant au rang de faire valoir des attributs extrêmes qui tiennent désormais plus de vagues oripeaux du passé que d’arc-boutants sur lesquels reposerait l’édifice norvégien.

Pour autant, Dimmu Borgir ne sombre pas (encore) dans le piège du ridicule, du pompier en toc à la Bal Sagoth (nous lui saurons gré au moins de cela), il conserve une froideur tranchante qui lui permet encore de faire illusion le temps de quelques titres (les premières mesures de "Born Treacherous", bon morceau au demeurant qui, positionné en ouverture, laissait augurer de bonnes choses pour la suite, "Gateways" ou "Ritualist" sont ainsi plutôt bien fichus). De même, à sa décharge, reconnaissons-lui une maîtrise certaine de l’outil symphonique de plus en plus impressionnante et cela reste de toute façon toujours largement supérieur à ce que peut commettre actuellement son éternel rival britannique, Cradle Of Filth. On mesure les progrès parcourus dans ce domaine en l’espace de quelques années.

Mais néanmoins, rien n’y fait et pas même l'intervention de Andy Sneap (sur "Renewal") ou celle, plus précieuse encore, de Garm (Ulver) sur "Endings And Continuations". Abrahadabra n’est pas un mauvais disque mais il se trompe de chemin. Est-ce la présence, à la basse et au chant sur deux titres, du remplacant de Vortex, Snowy Show (Therion encore une fois et qui semble déjà ne plus faire partie de l'aventure), qui l’explique mais nous sommes donc ici plus proche du groupe de Christofer Johnsson que d’une horde qui prétend jouer du Black Metal.

Mais Dimmu Borgir n’en a-t-il jamais pratiqué ? Les avis sont partagés. Tout comme ceux concernant ce dernier album qui logiquement devrait séduire les admirateurs du dernier rang mais beaucoup moins en revanche les vrais fidèles de la chapelle noire. Toutefois, il faut admettre que dans le genre symphonique, le désormais trio conserve une confortable avance sur ses nombreux concurrents. Davantage que le retour aux sources annoncé par ses auteurs, Abrahadabra est la confirmation que les Norvégiens ont définitivement trouvé leur voie dans l'emphase grandiloquente et épique. Mais ça, on le savait déjà...


Plus d'information sur https://www.facebook.com/dimmuborgir/





LISTE DES PISTES:
01. Xibir - 02:50
02. Born Treacherous - 05:02
03. Gateways - 05:10
04. Chess With The Abyss - 04:08
05. Dimmu Borgir - 05:35
06. Ritualist - 05:13
07. The Demiurge Molecule - 05:29
08. A Jewel Traced Through Coal - 05:16
09. Renewal - 04:11
10. Endings And Continuations - 05:58

FORMATION:
Daray: Batterie
Galder: Guitares
Shagrath: Chant / Claviers
Silenoz: Guitares
Snowy Shaw: Chant / Basse
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
DARKMASTER
04/02/2011
  0 0  
4/5
Il était attendu au tournant ce nouvel opus de Dimmu Borgir après la perte de Mustis et de Vortex.
Après un "In Sorte Diaboli" qui n'a pas su convaincre, Dimmu Borgir revient avec un "Abracadabra" surgi d'on ne sait où dans un tel contexte.

Pourtant réduit à un trio, Dimmu Borgir, propose un album en tous points réussi. Shagrath aura donc réussi son pari en étant capable de transcender la musique d'un groupe pourtant bien établi sur la scène metal. Bien sur ça reste du Black metal symphonique, ça blast par moments : "Born Treacherous" et son introduction complètement typée black metal, ne laisse aucun doute sur le genre musical dans lequel évolue Shagrath et sa bande.

La voix si particulière du leader du combo norvégien rappel à quelle mouvance appartient le groupe,mais,souvent la complexité, la recherche vocale comme orchestrale ne permettent pas à l'auditeur profane de toujours de cerner le style dans lequel évolue "Abrahadabra".
Snow Shaw (ex Therion) ayant le redoutable rôle de remplacer Vortex au chant clair et à la basse, accompagné d'un ex Vader (Daray) derrière les fûts, ne sont pas exempts de la réussite de cet album 'magique'.

Dès l'intro "Xbir", l'album nous emmène dans un univers tant particulier que mystique.
Enregistré avec un orchestre philharmonique: le Norvegian Radio Orchestra, ce nouvel album est de loin, le plus symphonique de la carrière du groupe.
Le mélange entre la musique orchestrale et le metal est savamment digéré au point qu'il est assez difficile de trouver une faiblesse à cet album. L'illustration la plus éloquente de cette fusion est très nette sur le titre "Chess with the Abyss" véritable condensé de tous les mélanges vocaux inondant cet opus. Un titre comme "Gateways" offre une autre démonstration de la mixité de voix utilisée tout le long d'un album ne souffrant d'aucune faiblesse, d'un bout à l'autre 'extrêmement' cohérent.

A croire que les projets solos de Shagrath: Ov- Hell par exemple lui auront permis de se focaliser d'avantage sur la musique de Dimmu Borgir.
"Abrahadabra", en ce sens, est davantage une œuvre orchestrale qu'un album de black metal à proprement parler.
Un véritable voyage musical renforcé par une production sans faille, transporte l'auditeur dans un monde dérangeant mais cependant magnifique.
Alors, Dimmu Borgir plait ou incommode , mais cet album est le plus réussi et accompli dans la carrière du groupe Norvégien, surpassant même un "Death Cult Armageddon", lequel, il y a sept ans, avait déchainé les passions.

"Abrahadabra" nécessitera pourtant plusieurs écoutes pour être totalement assimilé. Ceux qui feront preuve de patience, découvriront la formule magique permettant d'appréhender totalement ce nouvel album surclassant largement ses prédécesseurs.

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