Après avoir présenté avec succès son projet Yodelice, il ne faisait pas de doute que Maxim Nucci donnerait rapidement suite au très réussi "Tree Of Life". Comme s’il avait enfin réussi à trouver ses marques dans son double artistique, l’imagination fertile de son créateur ne demandait plus qu’à sortir de nouveau la plume qu’il porte sur son chapeau !
Si ce deuxième opus est popularisé au travers du single déjà couronné de succès "More Than Meets The Eye" notamment à la faveur d’un clip réalisé par Guillaume Canet et dans lequel apparaît Marion Cotillard et si cette même Marion Cotillard partage le chant avec Yodelice sur le sympathique "Five Thousand Nights" qui ne manquera pas de rappeler Cocoon pour les initiés, n’allez pas croire pour autant que « Cardioid » se résume en un album marketé de toute part !
Non bien au contraire et "Breathe In" qui ouvre le bal de ce deuxième opus se fait fort de contredire une telle assertion. Avec sa ligne de basse mélancolique qui vous prend aux tripes dès les premières notes et son final aux allures orientales fabuleusement hypnotique, Yodelice pose les jalons d'un opus ambitieux...
Ambitieux comme "Lady in Black" et sa rythmique Beatles passée à la moulinette psychédélique d’un Pink Floyd qui constitue un véritable enchantement avec sa guitare atmosphérique hypnotique… Aspect que Yodelice continue d’exploiter dans la sublime clôture épique voire progressive de quatorze minutes "Monkey’s Evolution" dont l’inspiration est clairement à chercher du côté de l’expérimental "Shine You Crazy Diamond".
Avec "Cardioid", Yodelice nous propose un nouveau voyage dans l’univers imaginaire de Spookland qui nous réserve son lot de merveilleuses surprises comme l'intro mélancolique épurée de "Experience" qui s’enflamme de façon grandiose au gré de cuivres enthousiasmants et sur lequel Yodelice hurle toute sa peine dans un final dissonant et cacophonique.
Moins folk que son prédécesseur, "Cardioid" peut s’apparenter à la déclinaison pop de l’univers fantasmagorique de Yodelice. Un opus à appréhender comme un hommage aux géants de la pop anglaise, un album qui s’écoute avec délectation et délice !