Mine de rien, la trentaine pas tout à fait atteinte, Tuomas Saukkonen a écrit avec ce nouvel opus, le onzième chapitre de ses sombres aventures passées en grande partie sur les terres très fertiles de Before The Dawn. Désormais sous les couleurs de l’écurie Nuclear Blast, le Finlandais aura connu sa plus longue gestation avant d’accoucher de Deathstar Rising. Une longueur pas vraiment imputable à celle de l’album qui dépasse de peu les quarante minutes…
Cousin plus élancé et diaphane de Down of Solace, ce projet épanche au fils des années cette même animosité, mélange grumeleux de death (voire de trash) et de heavy, scandés l’un par les growls de Saukkonen, l’autre par le chant clair légèrement éraillé du talentueux Lars Eikind. Plus précisément, la machinerie scandinave semble presque enraillée comme figée dans le froid des forêts lapones, réitérant assez fidèlement les formats qui ont déjà fait son succès. Une brise de changement dans ces bourrasques métalliques n’aurait pourtant pas vicié l’atmosphère pesante de l’Etoile de la Mort…
C’est un peu pinailler pour pas grand chose, car le clair-obscur des ressentiments de Saukkonen brille une nouvelle fois par son esthétisme, un peu à l’image de la somptueuse pochette. Des épisodes à tendance death ("Remembrance", "Butterfly Effect") jusqu’aux élans heavy (à l’instar du très réussi "Judgement"), on goûte à la facilité d’écriture du Finlandais tatoué-percé, et notamment à l’efficacité entraînante de ses refrains interprétés par le crooner Eikind.
L’entreprise nordique continue donc a générer un bénéfice conséquent pour quiconque appréciait déjà leurs précédentes publications. Un projet sans aucun accroc, concis, étoffé quoique sans réelles surprises et qui ne pourra que ravir les amateurs du genre…