EDEN'S CURSE: Trinity (HARD ROCK MELODIQUE) : avis / chronique à lire sur Music Waves

« Peut-être un des futurs grand noms de la scène métal mélodique ? ». Il y a 4 ans de cela, à la sortie de "Eden’s Curse", notre bon Noise envisageait un avenir doré pour Eden’s Curse. L’année suivante, qui vit le groupe faire preuve d’une redoutable productivité en commercialisant un second disque ainsi qu’un mini album de reprises acoustiques, sembla abonder dans le sens de Noise le visionnaire.
Pourtant, la suite de l’aventure des britanniques fait apparaître quelques fissures dans sa boule de cristal...

En effet, annoncé depuis mars 2010, ce troisième album des Britanniques d'Eden’s Curse aura mis 3 années à sortir. Si ce délai n’est pas un problème en soit, la suite va nous montrer que le résultat est lui un tantinet plus préoccupant.

Premier constat, le groupe propose toujours un Hard FM très musclé et interprété avec brio. Les guitares sont percutantes et précises, le chant est un archétype du genre, les claviers sont très bien en place et l’entame du disque "Trinitas Sanctus / Trinity / Saints Of Tomorrow" est bougrement efficace. Avec ses guitares plus syncopées et la participation de James LaBrie (Dream Theater), "No Holly Man" est également à ranger au rayon des bonnes surprises.

Mais la suite ne s’avère pas toujours aussi réjouissante. C’est tout d’abord le cas avec un "Guardian Angel" d’une mièvrerie si rare, que l’on a le sentiment d’écouter un Chicago dénué de tout groove. Même le, pourtant magnifique, solo de guitare n’arrive pas à sauver ce titre dont le refrain semble tout droit issu du livre "Les poncifs du Hard FM racontés aux enfants". Si le véloce et incisif "Can’t Fool The Devil" est indéniablement une réussite en termes de Hard Rock à la fois mélodique et punchy, "Rivers Of Destinity" fait retomber le groupe dans les clichés du Hard FM.

Et le reste du disque est à l’avenant. Les très bons morceaux, à l’image d'un "Black Widow", aux très belles partie de guitares et qui voit le chant aigu de Michael Eden se frotter à celui plus rauque et sombre d’Andi Deris (Helloween), ou bien de l’intro de "Dare to Be Different", côtoient des compositions qui n’ont pour seuls atouts qu’une interprétation irréprochable. Le disque se clôt sur une reprise très honorable du "Rock ‘N' Roll Children" de R.J. Dio, malgré une voix qui manque ici cruellement de charisme.

Si l’ensemble est plus que correct, notamment du fait d’un professionnalisme et d’une excellente maitrise instrumentale qui raviront tous les adeptes de Hard FM, on ne peut pour autant pas dire que le groupe ait su concrétiser les espoirs qu’avaient fait naître son premier opus. Le talent est bien présent, mais il serait un peu exagéré de parler de génie.

NDLR : Il est à noter que l’édition japonaise de ce disque propose en sus une reprise d"Unchain The Night" de Dokken qu’il ne nous a pas été donné d’écouter.

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