S’il est un genre qui fait couler beaucoup de notes musicales et d’encre à commencer par celle de votre webzine préféré dont la boîte aux lettres croulent sous le flot de promos de combo du genre, c’est bien le metalcore ! Malgré tout, certains combos comme Gravity arrivent à sortir du lot avant même l’écoute de la première note. En effet à l’instar d’un groupe comme Eths, Gravity œuvre dans un metalcore chanté (hurlé serait plus approprié) en français et par une chanteuse de surcroît !
Cependant le metalcore décliné sous le mode thrash évoquera aux initiés nos amis de Mindlag Project notamment au contact des hurlements d’Emilie très proches de ceux de Mathieu Melero. La comparaison avec le combo marseillais prend tout son sens au contact de l’intro entre tortures et supplications de "Souffrance" évoquant immanquablement les pérégrinations sanglantes de Jon De Grimpclat.
Mais l’autre particularité de Gravity se situe dans le mélange de ses hurlements et envolées symphoniques d’Emilie… Si ce mariage apparemment contre-nature peut paraître incongru pour les non-initiés, il a au moins le mérite de l’originalité même si d’autres, comme Eths notamment, l’ont fait avant lui.
Si bien que si l’entame de "Syndrome" évite la redite du genre, toutefois, la seconde partie permet de redonner un second souffle à la recette Gravity qui aurait eu tendance à s’essouffler. Rapport de cause à effet avec le thème de cet album à savoir un spationaute misanthrope qui fuit les folies de la Terre pour Mars, toujours est-il que cette seconde partie de l’opus évoque immanquablement Gojira époque… "From Mars to Sirius". Une influence qui frôle parfois le plagiat comme sur l’intro de "Part 1 : Espace" ou "Le Monde d’à Côté" au gré d’harmoniques typiques de Gojira.
Au final pour un premier effort, Gravity passe haut la main le concours d’entrée au rang des groupes metalcore à suivre si toutefois, il arrive à se détacher d’influences bien trop évidentes.