La scène black thrash est une valeur sure en Australie. Assaulter y trouve sa place aux cotés de Deströyer 666, Razor of Occam ou encore Gospel of the Horns. Formé en 2004, le groupe réalise 2 démos avant de sortir sont premier album chez Pluverised Records qui passera relativement inaperçu. Après un EP et un CD split avec Trench Hell, la formation australienne revient et sort Boundless chez Metal Blade qui devrait fournir au groupe une meilleure distribution.
Avec S. Berzerker de Deströyer 666 à la guitare rythmique, à la basse et au chant, ainsi que Peter Hunt de Razor of Occam à la batterie, on ne pouvait s’attendre qu’à une galette de black thrash dans la pure tradition australienne. Et bien Assaulter avec ce "Boundless" et ses 8 titres de frénésie ne déçoit pas et ne nous laisse aucun moment de répit.
En 2008, le premier full-length du groupe, "Salvation Like Destruction", offrait également un black thrash d’excellent qualité mais l’album était desservi par un mauvais son. En 2011, les australiens bénéficient d’une meilleure production, plus tranchante mais sans renier l’aspect « raw » bienvenu dans ce genre musical. La musique du groupe y gagne beaucoup.
"Boundless" est particulièrement dévastateur et trouve sa richesse dans une variété de riffs mid-tempos d’une redoutable efficacité. Les atmosphères épico-guerrières viennent parfois rajouter de la profondeur aux compositions ("The Perpetual War") et des lignes mélodiques de guitares ("Exalt The Master") alors que des soli furieux ("Outshine") viennent s’ajouter à l’ensemble. Les vocaux de S. Berzerker sont magnifiquement écorchés et le blast beat à la batterie est évité sans que les compositions ne perdent en énergie.
Assaulter possède un côté thrash encore plus prononcé que ses confrères. On sent notamment une grosse influence des Allemands de Sodom dans leur musique et évidemment sur les titres les plus thrash de l’album ("Entrance", "Dying Day", …). Ecoutez par exemple les parties vocales du premier titre, "Entrance", pour vous en rendre compte.
Avec une durée d'à peine plus d’une demi-heure, les 8 titres de l’album passent très vite et l’énergie dévastatrice du groupe fait que l’on en veut encore. Sans renouveler le genre, Assaulter ajoute sa pierre à l’édifice avec "Boundless", qui, je l’espère, aidera la formation à se hisser aux côtés des ténors du black thrash australien.