Second album de Metamorphosis, groupe qui, rappelons le, cache en fait un seul et unique personnage en la personne de Jean Pierre Schenk. Il s’est fait aider sur ce « nobody Cares » de musiciens professionnels pour jouer les parties de guitare et de flute.
La ligne stylistique ne diffère guère du précédent opus. La première piste ouvrant sur un rythme répétitif et pesant suivi d’un refrain libérateur ramène immédiatement à un Pink Floyd des origines. Et ni la voix, ni les claviers, ni les atmosphères planantes ne s’écarteront de cette référence si ce n'est pour aller en cotoyer une autre : Genesis.
La simplicité est de mise pour laisser l’auditeur s’imprégner des mélodies au caractère lancinant et répétitif très prononcé. C’est d’ailleurs, avec le manque d’originalité, les principaux défauts de cet album qui le rendent particulièrement mou et au final peu attractif. Je suis le premier à apprécier les nappes de claviers et les solos de guitare claire mais leur présence est ici bien trop mécanique pour véritablement interpeller.
« Nobody Cares » se destine à un auditoire assez limité. Le fan de Pink Floyd sera déçu par cette absence de risque et de "charisme" tandis que le fan de progressif le sera par le manque d’énergie flagrant et des compositions trop simplistes pour leur longueur. Ajoutons que la production, pour ce genre de musique, aurait pu être un peu plus soignée.