Si le nom de Solar ne vous dit rien, peut être le nom de Rob Sowden vous dira-t-il quelque chose. Le chanteur actuel d’Arena est le créateur de cette formation et le compositeur de tous les titres que vous trouverez dans ce « Dark Places ».
On aurait pu s’attendre à retrouver toute la formation d’Arena aux instruments mais seul John Mitchell - qui s’est aussi chargé de la production - fait son apparition à la guitare.
On aurait aussi pu s’attendre à retrouver quelques réminiscences du fameux groupe mais une fois de plus Rob brouille les pistes en réalisant un album personnel et intimiste.
Loin d’un Contagion ou toute autre production d’Arena, « Dark Places » se place dans un créneau rock ou quelques groupes bien connus se sont déjà fait une place au soleil. Certains noms viennent immédiatement à l’esprit au fur et à mesure des pistes : le feeling de Radiohead période « OK Computer », la nervosité de Muse voir la douceur de Coldplay.
Inutile de dire que l’utilisation des guitares, alternativement ou conjointement saturées et acoustiques, est l’élément prédominant de cet album. Très à propos quelques autres instruments tels le saxophone, le violoncelle ou des percussions plus exotiques font leur apparition pour proposer une ou deux perles comme la très douce « Caving In » ou la très intimiste « Mother Of Mother ».
Le chant est lui aussi bien évidemment mis en avant mais sans excès. Ces deux éléments sont combinés pour nous offrir une suite de titres mélodieux, cohérents et teintés pour la plupart d’une certaine tristesse qui s’exprime aussi bien par des mouvements colériques que par des parties plus douces et mélancoliques.
Pas d’esbrouffe technique, pas de passages progressifs, juste des chansons simples et plaisantes, voire frissonnantes, d’un chanteur qui a réalisé l’album dont il avait envie. Lorsque le résultat est tout à fait à la hauteur, on ne peut que l’encourager à recommencer.