Nouveau venu sur la scène Metal, le groupe belge FireForce s’est formé autour d’ex musiciens de Double Diamond. Après un EP titré "Moonlight Lady" sorti en 2009, le quintette monte à l’assaut en présentant son premier album "March On" produit par R.D. Liapakis, chanteur du groupe de Power Metal allemand Mystic Prophecy mais également producteur de Suicidal Angels et Orden Ogan.
En un seul coup d’œil sur la pochette, le rapprochement avec des formations de Heavy Metal scandinaves ayant connues leurs heures de gloires dans les années quatre vingt, comme par exemple Heavy Load ou Overdrive, est inéluctable. Mais pourtant, malgré cette flagrante ressemblance purement esthétique, la musique de FireForce lorgne plutôt vers une lignée germanique qui mit le feu aux poudres dans les eighties, composée notamment des pionniers du genre que furent Grave Digger, Running Wild et Accept.
Inutile de tourner cent sept ans autour de cette formation particulièrement "costaude" pour décrire une farouche envie d’en découdre par l’entremise de douze compositions nourries à la testostérone. FireForce ne s’embarrasse pas de superflu, quitte à littéralement écraser sous une pluie de décibels une quelconque forme d’originalité et de finesse. Un véritable travail de sape tout en force découle immédiatement de "March On". D’ailleurs, les paroles sont aussi rugueuses et tranchantes que les riffs assénés par un duo maîtrisant le maniement à haute dose du "power chord" ultra efficace.
En effet, il est bien question ici de combats guerriers pour s’affranchir d’une liberté tant désirée au travers de titres comme "Coastal Battery", "1302 – Battle For Freedom", "Fly Arrow Fly" construits tout en puissance et dont les refrains fédérateurs ne font qu’en renforcer la portance. FireForce s’inscrit donc dans un courant Heavy à forte propension Power Metal mais qui n’hésite pas à piétiner le terrain du Thrash, par l’entremise du sulfureux "The Only Way" et du percutant "Moonlight Lady". Même si le combo calme relativement le jeu par le biais de mid tempo tout de même bien rageurs ("Firestorm", "Hold Your Ground"), la cohérence demeure une qualité indéniable chez FireForce.
Alors même si certains morceaux ne sont pas exempts d’une forme de redondance, surtout sur les riffs d’introductions, FireForce démontre de fort belle manière que son plan d’attaque dispose largement des qualités de base propres à séduire tout "hardos" qui se respecte. De plus, cet engrenage de puissance émanant de "March On" conduit à penser que le Power Metal "Old School" a encore de beaux jours devant lui, tout en démontrant que cette manière d’appréhender le Heavy Metal, pouvant être qualifiée d’obscurantiste par ses détracteurs, n’est pas encore prête à tomber dans l’éphémère.