Les chroniqueurs de musicwaves ont beau aimer la musique et posséder une belle ouverture d'esprit, il y a des fois où cela ne suffit pas ! Ce"The Void" en est la meilleure preuve.
Premier album de ce nouveau venu italien, il propose un Rock Progressif Instrumental dans la lignée des riches productions de chez Magna Carta. Le décor est planté avec des claviers spatiaux aux sonorités 90's évoquant parfois Kaipa, du melotron, de la guitare virtuose et des rythmiques tout-terrain. Quant à l'action, elle n'est pas en reste avec des titres qui fourmillent de ruptures et autres changements de phrasés et des influences qui vont se chercher du côté deWeather Report, Crimson, et les précités.
Mais voilà ! Si Ettore Salati est un sacré guitariste jouant sur moultes modèles (6, 12 cordes, double-neck, dulcimer), si Angelo Racs possède un toucher qui inspire le respect, l'album peine à accrocher pour qui connait un peu l'univers dans lequel "The Red Zen"évolue. "Cluster" et son clavier très futuriste posé sur une belle rythmique ou "Spin The Wheel" à l'intro planante développant ensuite une ambiance froide et aseptisée (malgré quelques passages cadencés) proposent beaucoup d'élucubration sans grande inspiration. Et quand sur des titres comme "Slapdash Dance" ou "Return To Kolkata", le premier pourtant assez groovy et l'autre riche en piano ambiancé, débraque l'éternel citare, nous nous prenons à penser que tout ici sent la pâle copie des grands prédécesseurs sans la moindre volonté de proposer quelques chose qui progresse réellement, qui innove et révèle un quelconque intérêt.
Des bons moments ? Certes il y en a. "Hot Wine", plus Rock, plus vivant, propose une belle intrigue guitare/basse et un solo très Pop 80's sur une rythmique très enfantine pour un rendu original. "Into The Void" à la basse jazzy et bourré de guitare acoustique ou encore un "Who's Bisex ?" joyeux et enlevé feront leur petit effet. Mais noyés dans cette soupe décousue et convenue qui n'évite aucun cliché du genre, il seront malheureusement bien vite laissés pour compte. Et ce n'est pas "Alexa In The Cage", seul titre chanté (par un vrai chanteur?) qui pourra faire changer d'avis sur l'ensemble.
Sera-t-il bien utile de guetter la prochaine production ?