Histoire d’enfoncer le clou d’un "Beyond The Legend" particulièrement prometteur, nos amis de Memories Of A Dead Man bien que réduits à trois éléments reviennent faire parler d’eux avec un nouvel EP "Maze". Reste à savoir si la nouveauté de cette livraison à savoir un chant différent sur chaque titre fera que ce "Maze" se détachera du post-core qui a fait le succès des précédentes sorties du combo…
Que ceux qui se posent la question fébrilement en attendant l’EP se rassurent, les premières notes de "Spoken Yet Never Heard" perpétuent le post-core laminé depuis deux albums aussi bien musicalement qu'avec les complaintes lourdes martelées par Mike Armine (Rosetta). Une vraie réussite. "Commotion" ne déroge pas à cette règle plutôt agréable entre envoutement et sombre mené par les chants combinés de Thomas Thirrion et Julien Hekking d’Aqme.
Mais c’est dans une approche plus aérienne et le magnifique "The Other Way Around" que cet EP marquera les esprits avec notamment la prestation reconnaissable entre milles oscillant entre mélancolie et espoir du trop méconnu Yann Ligner (Klone, Mistaken Element…). Une prestation éblouissante qui donne une dimension supplémentaire à un titre nous emportant dans des contrées jusque là jamais rencontrées par MOADM. Clairement, le genre de titre qui justifie à lui-seul l’achat d’un opus.
Dans de telles conditions, difficile d’enchaîner... Et pour rompre totalement l’atmosphère mélancolique, MOADM casse l’ambiance (dans tous les sens du terme) le temps du hardcore "Lighthouse" sur lequel Alex Diaz (The Prestige) aboie sa rage sans vraiment convaincre… Une petite incartade dans un univers plus hardcore pas forcément convaincante. Mais pour finir une meilleure note, MOADM revient vers le monde sombre et inquiétant qu’il maîtrise à merveille et clot ce nouveau chapitre pour le plus grand bonheur des fans du genre avec "The Great Escape".
Au final, cet EP était l’occasion pour MOADM de s’ouvrir à un nouveau monde et à un nouveau public, mission partiellement remplie. En effet, ce que le combo gagne en diversité, il le perd clairement en identité entre "Lighthouse" l’éloignant sans succès de son registre de prédilection ou l’éblouissant "The Other Way Around" trop marqué du sceau Klone… Une démarche audacieuse dont le résultat final s'avère mitigé.