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"Sans être un chef-d'oeuvre, "Three Sides Live" est un bon album, séduisant dès la première écoute et vers lequel on revient régulièrement."
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3/5
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En 1982, depuis le dernier live, Seconds Out, sorti en 1977, Genesis a sorti trois albums tous plus controversés les uns que les autres : And Then There Were Three, Duke et Abacab. La parution d'un live a donc de quoi inquiéter même le fan le plus assidu, d'autant plus qu'il faut bien dire les choses comme elles sont : Genesis est clairement sur le déclin et la suite de leur carrière comportera encore quelques erreurs qui mèneront à la fin que l'on connaît.
Mais tout d'abord, une explication sur le titre même de ce live s'impose : à l'origine, cet album sort en double vinyle et contient, sur la quatrième face, 5 morceaux studios dont je me contente de signaler qu'ils annoncent bien la carrière solo que Phil Collins entamera quelques temps plus tard. L'album chroniqué ici en est la version CD dans laquelle les morceaux studios on été remplacés, fort avantageusement à mon sens, par les versions live de "One For The Vine", "Fountain Of Salmacis" et le medley "It/Watcher Of The Skies" (datant pour sa part d'une tournée de 1976 et permettant ainsi de retrouver Steve Hackett et Bill Bruford).
A l'écoute de cet album, un premier constat s'impose : que l'on apprécie ou non, on est loin de toutes façons du Genesis Live de 1973 ou du Seconds Out de 1977. Dire que c'est moins bon ou meilleur serait idiot tant c'est différent. On est dans les années 80's et Genesis en subit clairement l'influence, que ce soit dans le son, le jeu ou le choix des morceaux composant le set. J'entends par là que l'on a droit à une production de qualité, dont le public est pratiquement absent, et que les titres joués sont choisis parmi les plus facilement assimilables à une première écoute, tels "Me And Sarah Jane", "Behind The Lines" ou encore "Follow You Follow Me".
Ceci dit, quitte à surprendre, j'affirme que l'on est ici en présence d'un bon live de Genesis : le morceau "Abacab", donnant son titre à un album tellement décrié, est interprêté avec talent et éveille l'intérêt qu'il n'a pas su déclencher dans sa version studio. De même, le medley "In The Cage" est un grand moment de cet opus et enfin, pour avoir connu la version vinyle, je note que l'ajout des trois derniers morceaux destinés à illustrer les périodes un peu plus anciennes de Genesis permet de redonner un certain équilibre à cet album.
Sans être un chef-d'oeuvre, Three Sides Live est donc un bon album, séduisant dès la première écoute et vers lequel on revient régulièrement tant il se laisse écouter.
Plus d'information sur
http://www.genesis-music.com
LISTE DES PISTES:
01. Turn It On Again 02. Dodo 03. Abacab 04. Behind The Lines 05. Duchess 06. Me And Sarah Jane 07. Follow You And Me 08. Misunderstanding 09. In The Cage (medley Cinema Show/slippermen) 10. Afterglow 11. One For The Vine 12. Fountain Of Salmacis 13. It/watcher Of The Skies
FORMATION:
Bill Bruford: Batterie Chester Thompson: Batterie Daryl Stuermer: Guitares / Basse Mike Rutherford: Guitares / Basse Phil Collins: Chant / Batterie Steve Hackett: Guitares Tony Banks: Claviers
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Mon appréciation et celle de Florent divergent sensiblement ! Three Sides Live réussit sa mission, là où Seconds Out ne s’octroyait qu’une demi-réussite. Il faut préciser d’emblée que les bases ne sont pas les mêmes : il était difficile, pour Seconds Out, de rendre les fantastiques compositions des seventies plus intéressantes qu’elles ne l’étaient déjà sur les albums studio. Three Sides Live, de son côté, se consacre essentiellement aux deux réalisations discographiques précédentes, Abacab et Duke (s’agissant de l’édition initiale en double 33T), mais il a l’intelligence également de reformuler avec grand brio quelques-unes des prestigieuses créations génésiennes d’autrefois, en seconde partie. C’est la grande force de cet enregistrement : parvenir à susciter un intérêt croissant, jusqu’au phénoménal medley "In The Cage/Cinema Show/Slippermen", débouchant lui-même sur cette royalissime interprétation d’ "Afterglow". A tel point que j’ai du mal aujourd’hui à réécouter ce dernier en version studio … Tout ce qu’on attend d’un album live, et qui fait si souvent défaut. Alors d’accord, on reste sceptique durant les premières minutes; "Turn it on again" et "Dodo" se montrent très énergiques, tout en restant assez conventionnels. Mais à partir du démarrage d’ "Abacab", il se passe enfin quelque-chose ; et chacun des titres à venir offrira son petit lot de nouveautés, plus-value émotionnelle ou ponctuations inédites. Pour moi, c’est l’album live de Genesis à conserver, même si The Way We Walk embarque lui aussi quelques passages savoureux, notamment sur son CD 2, « The Longs »… Quant à la « 4ème face » évoquée dans l’ombre du titre, on ne perdra pas grand-chose à la passer sous silence. Allez, pendant qu’on y est, quelques mots tout de même : ce volet inédit contenait "Paperlate", "You might recall", "Me and Virgil", "Evidence of Autumn", et "Open Door". Si on ne les place pas ici, on ne les sortira jamais. Il est bien possible que notre fringant trio se soit dit quelque-chose de ce genre. Car ces cinq titres apparaissent comme des chutes de Duke et d’Abacab. L’inspiration est en berne. Les trois premiers n’ont pas grand-chose à offrir (seule la fin de "Me and Virgil" libère un élan vaguement poétique), le dernier apporte un peu de mélancolie dépressive mais on est très loin de l’impérissable; il resterait éventuellement "Evidence of Autumn" à sauver. Quelques belles variations rythmiques et mélodiques à relever, mais l’assemblage est brouillon. Avec un peu de recul, on s’aperçoit que le style de Genesis évolue encore à partir de l’album éponyme, l’année suivante (encore plus de Phil Collins, et un rock plus direct mais moins subtil), ce qui justifiait à moitié l’opportunité de publier ici les derniers élans d’une fausse trilogie Duke / Abacab / Three Sides. En bref, si certains albums live n’ont d’autre intérêt que de faire office de best of, le Three Sides Live de 1982 doit quant à lui être considéré pour ce qu’il est en premier lieu : une très bonne synthèse de magie scénique, et pas un nouvel album studio. Difficile d’exiger les deux en même temps… Et puis tiens, il faudra peut-être que j’achète enfin l’édition CD, en 4 faces live ! C’est ainsi que les 3 mousquetaires, eux aussi, l’auraient préférée sans aucun doute.
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Les albums live de Genesis m'ont toujours déplu : Un "live" c'est comme la bande son d'un film, il manque tout le reste.. et là, c'est d'une évidence rare tellement il est difficile de croire que Collins puisse emprunter le génie théatral de Gabriel sur In The Cage... quand au choix des autres morceaux, franchement, ce n'est pas le meilleur... Duchess : gravement massacré... Turn in on Again : on peut mieux faire... etc.. Reste la face 4 : un régal : ce sont les "laisser-pour-compte" des choix d'albums issus de Abacab et Duke... on y trouvera de quoi s'attarder quelques minutes (mais pas trop non plus... il ne faut rien exagérer)... A noter qu'il existe d'autres raretés de Genesis dont l'excellent "Spot the pidgeon" sorti en 1979 si je me souviens bien...
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3.1/5 (7 avis)
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STAFF:
3.2/5 (5 avis)
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