Groupe parallèle de Peter Tägtgren, leader d'Hypocrisy, Pain a déjà une longue histoire et pas moins de 6 albums au compteur depuis 1997. C'est assez récemment que, ce qui n'était qu'un side projet à l'origine a fini par se faire un nom au point de quasiment prendre le dessus sur Hypocrisy. Il faut dire que musicalement Tägtgren a trouvé une formule redoutable en mélangeant métal, indus et musique électronique pour un résultat imparable et commercialement très efficace. Avec "Dancing With The Dead" (2005) et surtout "Psalms Of Extinction" (2007), il avait réussi à fédérer un public assez hétéroclite et faire grimper en flèche la popularité de Pain. Ce "You Only Live Twice" était pourtant attendu au tournant car "Cynic Paradise", sorti en 2008, était une vraie déception. Le pilote automatique branché et l'inspiration en partie disparue donnait un disque bien trop vite réalisé.
Si Pain n'a pas changé sa formule d'un iota, il semble cependant avoir retrouvé une forme olympique et une certaine folie comme peut en témoigner la pochette. Le heavy death électro proposé fonctionne à plein régime sans répits ni temps morts tout le long des 9 titres du disque. Que ce soient "Let Me Out", "Feed The Demons" ou encore "The Great Pretender", "We Wante More" et "Dirty Woman", Pain nous balance des tueries imparables aux rythmes martiaux implacables, avec des refrains et une énergie énormes et des passages électro et métalliques fonctionnant à plein régime.
De plus la formation nous ressort des hits en puissance tel "You Only Live Twice", titre qui a tout pour cartonner avec son refrain fédérateur et sa musique entrainante, le tout survolé par un chant clair parfait, très pur et profond, pas très loin d'un Pet Shop Boys. Enfin il y a le final avec un majestueux "Season Of The Reaper", plus lent, contenant pas mal de sonorités indus et des passages atmosphériques qui donnent un résultat assez sombre et planant du meilleur effet.
Cette fois-ci, Pain ne nous a pas roulé dans la farine (hihi). Avec un album jouissif archi heavy et pourtant digne des dance floors, le groupe relève la tête et fait oublier le petit faux pas de "Cynic Paradise". Une réussite de plus à mettre à l'actif du fantasque Peter Tägtgren qui confirme son talent de caméléon en touchant avec réussite à nombre de genres musicaux.