Avec ce nouvel album commence une nouvelle ère pour Queensrÿche. En effet son prédécesseur, « Hear in the now frontier », n’a pas eu le succès espéré et la tournée qui aurait du suivre a du être en partie annulée.
Ce désappointement amène leur label EMI à les remercier mais surtout entraîne le départ du guitariste « Chris de Garmo ». La formation se voit ainsi privée de son compositeur principal.
Pourtant Queensryche ne se décourage pas et engage pour le remplacer Kelly Gray, une ancienne connaissance de Geoff Tate. Gray participe d’ailleurs à la production de l’album et sa contribution à la composition est assez importante. Le titre de l’album est significatif de la volonté de prendre un nouveau départ.
Mais Q2K est une réelle déception. Les titres sont poussifs et musicalement peu inspirés. A vouloir s’éloigner du heavy metal pour un hard rock adulte le groupe s’enlise dans la facilité. Seuls un ou deux titres, bien souvent sauvés par le talent de Geoff Tate, inattaquable sur ses capacités vocales, valent la peine que l’on s’y arrête.
On sent les musiciens peu concernés par leur musique comme si celle-ci n’était plus leur priorité.
Ce Q2K est donc un ratage quasi intégral. Et si on cherche à sauver quelque chose dans cet album et à être indulgent, c’est surtout par respect pour le groupe et ce qu’il a apporté. L’impression d’assister avec ce disque à la lente déchéance d’un des fleurons du heavy métal est grande. On ne peut que souhaiter au groupe de se reprendre.