Fans de Kad et Olivier, vous connaissez sans doute Jean Michel Sancowl, fils de Véronique Sanson et Dary Cowl ! Eh bien voici, dans un état d'esprit similaire mais avec un réel talent derrière, Jean Michel Sabwhodoors, fils spirituel du early Sabbath, des Who et des Doors ! Et ils sont toute un fraterie derrière ce nom à retenir : The Flying Eyes.
Ce deuxième album des jeunes Rockeurs de Baltimore garde la même ligne directrice que celle choisie dans le premier éponyme : un Rock psychédélique, lourd et cru, teinté de Blues et plus grave actuellement que celui d'un Graveyard.
Dès les premières notes de "Death Don't Make Me Cry", la messe est dite : le groupe pose une chape lourde comme le plomb, qu'un Black Sabbath n'aurait pas renié et quand Will Kelly prend le micro, c'est toute une époque qui vous saute à la figure par un chant habité, hypnotique, digne du meilleur Morisson. Quel vécu et quelle conviction dans la diction ! Le titre s'emballe sur la fin, porté par une guitare psychédélique possédée et "Poison Well" s'installe avec tout autant de naturel sur une rythmique au groove imparable.
"Nowhere To Run" balance une rythmique limite Reggae mais une fois de plus, la guitare vous englue l'ensemble dans une odeur de patchouli et le discret banjo apporte un côté Folk curieusement idéal pour parfaire ce grand moment. Les fans des Seventies sont déjà conquis et se délectent de "Clouded" et d'un instrumental "Heavy Heart" bien nommé et très lourd (qui a dit pré-Doom???). L'influence des Who rejaillit sur un "Sundrop" un tantinet nasillard mais qui n'aurait pas juré sur l'album "By Numbers" par son côté plus léger et positif, ainsi que sur un "Overboard" qui se pare sur sa seconde partie d'une rythmique Folk venant magnifier une ambiance auparavant très Woodstock. Le chant nébuleux de Kelly y est tellement authentique que l'envie de se la repasser de suite est tentante. Mais c'est sans compter sur la perle de l'album, titre éponyme à la longue intro planante et lancinante de guitare éclectique (Gilmour es-tu là ?). La rythmique n'arrive qu'au bout de trois longues et délicieuses minutes et vous entraine dans le plus froid et malsain des Sabbath. Et même sur un"Greed" on ne peut plus similaire au répertoire des Doors et un titre final semi-acoustique qui évoque les titres fédérateurs du "Meedle" du Floyd, l'auditeur reste conquis par un groupe à la forte personnalité et à la réelle capacité à composer des titres tant marqués par cette période musicale sans jamais sonner pompeux ou plagiaire.
A la rythmique lourde et maitrisée, aux mélodies évidentes et et envoutantes, au chant tellement profond et habité, The Flying Eyes signe avec cet album à l'emballage évocateur, une réussite totale. Vous allez adorer !