Ozric Tentacles poursuit son chemin d'exploration des sons et ce 15éme album est un pas de plus dans le monde de la démesure électro-acoustique.
Attention, nous avons là du gros son et il ne faut surtout pas l'enfermer dans des petits haut-parleurs ou des petits écouteurs. Coiffez donc votre meilleur casque hifi ou poussez le volume de votre chaîne et laissez-vous emmener pour un voyage instrumental initiatique.
Dès le premier titre (Chiewer), des sons inconnus vous assaillent. La musique d'Ozric est très électronique, une débauche de synthés qui s'appuie sur une rythmique puissante. On retrouve souvent d'ailleurs une basse ronflante qui se marie à la batterie pour un beat funky-jazzy comme dans la première partie du titre éponyme de l'album.
Un titre comme "Akasha" me fait penser à Tangerine Dream avec cette guitare hyper saturée et ces effets d'écho et de réverbération qui ont fait les grandes heures de cette musique que l'on appelait alors "planante".
Les titres s'enchaînent et jamais le son ne baisse d'intensité. Les musiciens étalent toute leur maîtrise servie par une technique irréprochable.
Tout serait parfait et j'aurais attribué une note meilleure à cet album si, au bout du compte, cette invasion de sonorités synthétiques sur ce rythme par trop séquencé, ne finissaient par être lassante. J'aurais sans doute préféré des titres plus longs et moins nombreux, plus dans l'esprit de Schulze ou Vangelis auxquels "Spirals in hyperspace" me fait penser indéniablement.
Voilà donc pour moi un disque de grand son, mais pas assez de grande musique, dommage !