Originaire des alpes autrichiennes, Garagedays est un jeune groupe formé en 2005. Après avoir sorti deux démos, les Tyroliens entrent en studio en 2010 pour enregistrer coup sur coup deux albums : "Sight Of The Blind" et "Dark And Cold". Mais ce n'est que ce deuxième opus qui, pour l'instant, est publié. En effet, jugeant le premier un peu trop thrashy et ne désirant pas être tout de suite catalogué dans un genre trop précis, Garagedays a donc préféré miser sur l'album "Dark And Cold" dans l'espoir de conquérir un auditoire plus large que la simple horde des thrash maniacs.
La musique de Garagedays est volontairement orientée années 80 avec toutefois un son bien moderne. Produit par Andy Laroque (King Diamond), ce premier album se veut avant tout une carte de visite. En effet, "Dark And Cold" a pour objectif premier de démontrer ce dont le groupe est musicalement capable et propose donc beaucoup de choses. Il allie allégrement passages speed métal et power métal (dans le sens donné à ces qualificatifs dans les années 80) sur un fond avant tout heavy / thrash métal. Le nom du groupe n'est peut-être qu'une simple coïncidence (?), mais il est parfois impossible de ne pas penser à Metallica que cela soit dans la façon de chanter, par certains soli de guitare ou des compositions comme "Last Breath", "Piece Of Shit" ou l'introduction du très bon "Father".
Patchwork musical, cet énergique "Dark And Cold" propose des compositions plus apaisées à l'image de "Four" - dont les mélodies vocales au côté folk ne sont pas franchement réussies - voire plus nuancées ("Conscience"). Côté chant, si Marco Kern, créateur du groupe évite la linéarité rébarbative et sait varier son propos, sa voix a tendance à se diriger vers le côté aigüe de la force ce qui s'avère parfois crispant.
Fait par des musiciens aguerris, ce "Dark And Cold" nous balance certes des compositions bien faîtes et toutes émaillées de très bons soli de guitare mais l'ensemble nous laisse un peu sur notre faim. A vouloir ménager la chèvre et le chou, cet album manque du liant qui fait les très bons albums. A vouloir trop faire catalogue, et par là même trop consensuel, ce disque manque un peu d'âme et de profondeur. Dommage...