Mangala Vallis est un groupe italien qui nous présente avec "The Book Of Dreams" son premier album. Une de ses particularités est d'être un trio sans chanteur et pas moins de trois invités ont assuré les parties vocales. Sans être conceptuel, "The Book of Dreams" est inspiré par Jules Verne et les grandes idées de l'écrivain visionnaire servent ici de fil rouge.
Le premier titre qui sert d'introduction nous permet d'apprécier les aspects symphoniques de l'album révélé par une classique, mais toujours délectable, montée de mellotron. La suite ne fait que confirmer cette impression et le rock progressif de Mangala Vallis évoque avec bonheur celui de Landmarq dans "Solitary Witness". La musique est opulente, généreuse, les arrangements peaufinés et tous les ingrédients de ce genre musical sont dosés avec maestria.
Plutôt que de détailler toutes les envolées de synthés, les riffs de guitares, les breaks acoustiques que tout amateur de rock progressif connaît par cœur, attardons nous sur le chant, an anglais, des trois invités. Le premier, Mateo Setti, chante 2 des 6 titres d'une voix claire, agréable et sans tonalité particulière. Le second, Vic Fraja, chante 3 titres et sa voix, un brin rocailleuse, donne aux titres un petit coté Peter Gabriel des plus jouissifs. Enfin, le dernier, Bernardo Lanzetti venu de PFM, a une voix plus italienne, avec un trémolo qui pourra en rebuter certains.
"The Book Of Dreams" s'avère donc être un très bon album de Rock Progressif. Le fait d'avoir plusieurs chanteurs permet d'amener un peu plus de variété même même si l'interprétation de Vic Fraja parait la plus solide. Il ne reste plus qu'à Mangala Vallis de transformer l'essai avec un deuxième album que l'on espère aussi bon voire meilleur.