Nous provenant d'Orlando en Floride, les américains de Catalepsy proposent avec "Bleed" leur deuxième album studio, trois ans après "Inquity". Dans l'intervalle le groupe a changé deux fois de chanteur pour laisser la place sur ce nouvel album à Rick Norman.
Catalepsy propose un métal ultra moderne se positionnant dans la mouvance deathcore qui fait parler d'elle depuis le début des années 2000 avec des groupes comme "Bring Me The Horizon", "Heaven Shall Burn" ou "Caliban" pour la version plus métalcore du style. La voix caverneuse de Norman renvoie au death métal alors que les riffs de guitare se font volontiers plus moderne dans un pur esprit des années 2000. Le résultat est sans concession et en neuf titres et moins de 40 minutes Catalepsy ne fait pas de quartiers proposant une musique directe et brutale.
"Faithless", "Monolith" ou encore "Cthnonian" ouvrent l'album avec force. Ce sont des concentrés d'énergie développant une ambiance sombre et malsaine bien typique du genre avec même quelques passages plus indus rappelant le Fear Factory des débuts. Puis la formation enchaine les morceaux à grande vitesse, sans se poser de question, donnant alors un ensemble souvent répétitif et la désagréable impression d'écouter toujours la même chanson. La bonne volonté et l'envie sont manifestes mais un peu au détriment de la variété et des mélodies. De "Bleed" à "Infernal" en passant par "Statistic" et "Consumed" tout se ressemble. Il faudra attendre "Medusa" et "Vexation" pour constater quelques changements de tempo, notamment au niveau des guitares qui se font plus variées et mélodiques et qui proposent de très bon soli ("Vexation").
A vouloir trop appuyer sur la hargne, Catalepsy en a oublié la mélodie. Le résultat est honnête mais il manque le fameux petit plus qui permet à une chanson d'être transcendée. En bon outsider, il ne lui reste plus qu'à Catalepsy de garder un line up stable et travailler ses points faibles pour espérer se faire un nom. Le potentiel est là, il faut désormais arriver à l'exploiter...