Trois années se sont écoulées depuis la sortie de la première partie de la trilogie "Celestina" que nos '17 petits hommes africains' nous avaient offert en 2008. Ce "CII: Second Son" est donc le deuxième volet du triptyque conceptuel et ce n'est pas sans appréhension et une bonne dose de caféine que je me suis lancé dans son écoute (cf la chronique du premier opus).
La structure de l'album est assez similaire à celle de son prédécesseur : 11 pistes nommées "Celestina" (mais numérotées de XII à XXII) dont les durées sont un peu plus homogènes puisque comprises entre 1'56 et 6'49. Musicalement, le rythme reste toujours aussi lent et constant (le métronome est bloqué sur ramollo, ma non troppo !) mais les compositions sont un peu plus riches en instrumentation. Sur les pistes chantées (XIII, XVII et XIX), la voix de Meg Maryatt a de légères intonations de Marianne Faithfull, donnant une coloration de ballade pop rétro acceptable.
En trois ans, les musiciens ont eu le temps de découvrir de nouvelles sonorités sur leurs multiples synthés et ils nous servent quelques plages illuminées de gros son ronflant et de chœurs célestes. A noter quelques interventions d'alto dues à une invitée : Heather Lockie. Nous nous éloignons donc un peu des ambiances 'tangeriniennes' évoquées pour la premier opus pour nous rapprocher des orchestrations 'jarriennes' (mais dans ce que JMJ a fait de plus triste !). Pour ce deuxième essai 'céleste', comme pour le premier, le quatuor américain propose des mélodies qui ne sont pas inintéressantes mais qu'un peu de rythme plus soutenu aurait rendues passionnantes.
Au bilan, "CII: Second Son" gagne un demi point par rapport à "Celestina" grâce à une richesse instrumentale accrue. Malheureusement la musique des 17 Pygmies a toujours tendance à faire de la concurrence au Noctran, Stilnox et autre Zopiclone ! Bien lire la notice et se méfier des effets secondaires avant l'écoute !