Avec l'arrivée d'un nouveau membre (Lucio Fabri, violon et violoncelle), PFM sort son 15ème album. Cet opus se veut une transcription musicale autobiographique des sentiments de ses auteurs.
Dés l'introduction, on est plongé dans un univers romantique et nostalgique. Le format plus calibré pour les radios que dans les disques précédents met en valeur la qualité mélodique des compositions. On retrouve toujours ce côté très séducteur des italiens avec leurs voix cassées (chant en italien) et cette sensibilité qui leur est propre. Les influences sont nombreuses et, PFM n'ayant plus rien a prouver se laisse aller à la simplicité. Parsemé de thèmes accrocheurs, on aurait aimé plus de folie et c'est surtout dans certains chorus de violon ("Topolino", "Tanti auguri"... impressionnant, décollage assuré) que l'on sent le côté fougueux du groupe.
Certains thèmes magnifiques ne suffisent pas à considérer cet album comme une référence du progressif, le groupe s'attachant d'avantage a mettre en avant son potentiel émotionnel qu'une maîtrise instrumentale qu'on lui connaît déjà. Pourtant, la présence du violon et l'expérience musicale de PFM permettent aux 8 chansons que contient l'album de s'écouter avec bonheur. Il s'en dégage une tendresse et une sensibilité a fleur de peau qui respire la joie de vivre.
Ce disque est une bouffée d'air frais dans la rock progressif parfois trop cérébral mais il n'est pas réellement un disque de progressif. C'est du bon rock italien avec certains passages vraiment lyriques et une maîtrise quasi parfaite de la composition populaire.
On est évidement charmé par ces italiens mais n'est-ce pas une des caractéristiques de ce peuple ?