Formation angeline qui nous propose son deuxième album All At Once, The Airborne Toxic Event (TATE) est un jeune groupe qui officie dans la mouvance rock reconnue comme indépendante. TATE est la réunion de cinq musiciens autour du compositeur principal et chanteur-guitariste Mikel Jollett. Récemment le quintet a créé un relatif dissensus au sein de la critique américaine, encensé par divers médias comme le Boston Herald et accusé de plagiat de groupe comme Arcade Fire ou Interpol par le site Pitchfork Media. Il n’en fallait pas plus pour nous pencher sur ce cas.
Il faut faire preuve de tempérance devant les querelles de médias, la tentation d’aller à contre courant vaut souvent plus qu’une réelle argumentation honnête. Entre affubler leur opus de la distinction d'album de l'année pour un premier disque" et le clouer au pilori pour manque de créativité, on se rangerait plutôt du côté des sceptiques.
Sans être un connaisseur chevronné des groupes à tendance rock-indé, le constat n’est quand même pas reluisant. Les directions prises par le groupe sont très balisées, se complaisant dansun melting-pot de ce que le nouveau monde peut produire en une année sur ses multiples canaux médiatiques. Sans proposer des compositions particulièrement remarquables mélodiquement, les californiens tentent du sous-U2 ("Half Of Something Else") ou du rock alternatif aux couleurs plutôt anglo-saxonnes ("Welcome To Your Wedding Day"). Le mid-tempo "Strange Girl" est plutôt réjouissant sans toutefois parvenir à créer le petit plus qui démarquera le groupe des autres productions mainstream.
La production, assurée par D.Sardy (Chris Cornell, NIN…) rend au moins le disque écoutable mais ne parvient pas à élever un fond musical qui reste décevant. Au final, les suspicions de plagiat qui planent au dessus de la tête de TATE auront été l'occasion de « créer le buzz ». C’est bien le seul biais qui devrait permettre à ce groupe de faire parler de lui.