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"Le premier faut pas de cet excellent groupe"
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2/5
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Après avoir pondu coup sur coup deux albums magistraux, ("Spreading The Disease" et "Among The Living"), Anthrax commet, avec ce "State Of Euphoria" son premier faux pas. En effet, ce quatrième album fait bien piètre figure aux côtés de ses dignes prédécesseurs. Pourtant, on ne peut pas reprocher au groupe d’avoir révolutionné l’approche de sa musique, tant les recettes utilisées ici sont identiques à celles ayant contribué au succès de "Among The Living".
Et d’ailleurs "Be All, End All", le titre qui ouvre le bal, aurait tout à fait pu trouver sa place dans ce dernier album. Au surplus, cet excellent morceau laissait augurer d’un grand cru. Après une intro au violoncelle, le tempo accélère doucement et s’accompagne d’un mur de guitares qui préfigure un peu ce que proposera le groupe avec l’arrivée de Bush. Même si la production est un peu faiblarde, le résultat est très convaincant. Las, il ne s’agit là que d’un feu de paille et la suite est nettement moins réjouissante.
Au-delà du son qui n’apporte pas la dynamique nécessaire pour faire décoller les morceaux, les compositions pèchent également par défaut d’originalité. Passé ce 1er titre, le disque forme un ensemble compact duquel il est difficile de faire ressortir un morceau, la seule exception étant la très bonne reprise du "Antisocial" de Trust, qui se distingue très positivement, et qui très logiquement sera choisi comme single.
Pour le reste, les riffs peinent à se démarquer les uns des autres et les rythmiques, notamment la batterie qui est pourtant un des points forts du groupe, donnent le sentiment d’être totalement dénués de subtilité. En outre, le chant haut perché de Belladonna commence même à se montrer lassant. Si nous sommes très proche des recettes utilisées pour les albums précédant, la magie n’opère que rarement. C’est parfois le cas au détour d’un riff sympa, d’un refrain accrocheur ou d’un changement de rythme bien amené, mais cela ne suffit pas à transformer ces morceaux assez quelconques en hymnes intemporels. Il ne faudra même pas compter sur les paroles pour sauver la mise puisque le groupe s’inspire pour la énième fois d’une nouvelle de Stephen King ("Misery Loves Company"). Et même "Who Cares Wins", qui aborde pourtant le sujet grave des sans abris, est pénalisé par un refrain par trop répétitif.
Très clairement ce "State Of Euphoria" n’est pas l’album qu’Anthrax devait sortir après "Among The Living". Le groupe se trouve momentanément bloqué en pleine ascension. Il a entamé sa mutation en se débarrassant progressivement de certains des éléments fun et Heavy de son identité d’origine sans pour autant parvenir à maitriser le Metal massif et puissant qui deviendra sa marque de fabrique avec l’arrivée de John Bush. Ici, un léger manque d’inspiration et une faiblesse de la production trouvent leur expression au travers de morceaux insuffisamment efficaces et peu convaincants. "State Of Euphoria" fait figure d’album chrysalide, celui au travers duquel il est nécessaire de passer dans la douleur pour se transformer et renaitre par la suite sous une nouvelle forme.
Plus d'information sur
http://anthrax.com/nfws/
LISTE DES PISTES:
01. Be All, End All - 06:22 02. Out Of Sight, Out Of Mind - 05:13 03. Make Me Laugh - 05:41 04. Antisocial - 04:27 05. Who Cares Wins - 07:35 06. Now It's Dark - 05:34 07. Schism - 05:27 08. Misery Loves Company - 05:40 09. 13 - 00:49 10. Finale - 05:47
FORMATION:
Charlie Benante: Batterie Dan Spitz: Guitares Frank Bello: Basse Joey Belladonna: Chant Scott Ian: Guitares
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