En attendant des compositions toutes fraîches, Eilera, formation de métal aux accents celtiques quoique issue de Montpellier, s’est décidée à compiler deux anciens EP’s, fruits d’un travail des deux années précédentes, sous la forme d’un diptyque aux formats musicaux pourtant quelque peu distincts. Malgré cette resucée, l’actualité d’Eilera reste riche en événements, une prise en main assurée depuis des distances prises avec l’écurie Spinefarm Records, la titularisation du bassiste Finlandais Jan Sormo, mais aussi quelques concerts notables en France, Belgique ou même en Finlande.
Album autoproduit certes, mais dans des conditions des plus professionnelles ; le second volet de la dilogie ayant par exemple connu les services de Hiili Hiilesmaa (HIM, Moonspell, The 69 Eyes…) à la production. Son travail, tout autant remarquable que celui de Loïc Tézénas sur la "Part 1", a favorisé des dispositions permettant d’apprécier entre autres, les teintes folks dessinées par des violons (fiddles) fringants, mais aussi le chant singulier et prédominant d’Eilera (Aurélie Potin Suau de son vrai nom).
En d’autres contrées moins éloignées, Eilera se fait le porte-drapeau d’un métal plus conventionnel, sombre et atmosphérique, à l’image de "Rob My Soul" lorgnant du côté de Delain. D’autres titres tirent leur épingle du jeu tel l’épique "Lucie After War" et son refrain très fédérateur ou " ‘Don’t Go Fight…’ " et sa puissance toute dramatique. Les soli inspirés de Loïc, ainsi que les chœurs clairsemés bien que d’une beauté surprenante, finiront d’infiltrer des rais de lumières dans cette ombreuse chapelle.
Au final, se pose le constat hésitant de réalisations soignées, estimables voire plus éclatantes mais mitoyennes avec d’autres passages moins éloquents, faisait perdre une attention jusque-là pourtant sincère. Sans cela, "Darker Chapter... And Stars" mérite des égards enthousiastes, car effectivement à se plonger dans ces sombres chapitres, on peut parfois y admirer de belles étoiles.