Vieux routier de la scène progressive suédoise avec une participation notamment au sein de Ragnarok, Peter Bryngelsson publie Wunderbaum, premier effort en solitaire.
Wunderbaum nous propose une vingtaine de pièces, en deux parties bien distinctes. Les 6 derniers titres semblent en effet tirés d'un EP fourni en bonus, déclinés dans un format minimaliste intimiste, mariant quelques mélodies peu étoffées de piano et claviers, ces derniers étant accompagnés par un violoncelle, et sur lesquelles la guitare vient poser quelques notes, accords planants (Tarar Pe Vaggen) ou sonorités complètement distordues (Lättnad). Tout cela est fort ennuyeux et il est bien difficile de tenir l'écoute jusqu'au bout.
Dans la première partie de l'album, nous avons plutôt affaire à des plages toujours instrumentales, rappelant par moment la démarche de René Aubry, voire même d'un Yann Tiersen. Néanmoins, les mélodies simplistes et quelques accompagnements pas toujours très réussis, encore un peu plus plombés quand la rythmique programmée vient polluer l'espace sonore, ne permettent jamais à Wunderbaum d'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de ces deux références.
Quelques images, notamment sylvestres, surgissent à l'écoute de ces courtes pièces, que l'on verrait sans souci accompagner un film, ou encore un documentaire animalier. Pas désagréable lorsque l'écoute se cantonne à quelques morceaux, moins enthousiasmant quand l'enchaînement ne permet pas de dégager une véritable ligne directrice, ou que les fins en queue de poisson viennent saboter l'ambiance qui s'était installée. Et mêmes quelques atmosphères façon Vladimir Cosma (Lumberjack) peinent à relever l'intérêt.
Vous l'aurez compris, en-dehors des amateurs d'atmosphère bucolique et de bruits de la nature en tous genres qui y trouveront peut-être un quelconque intérêt, difficile de conseiller cet album à ceux qui cherchent une musique génératrice d'émotion ou d'éveil des neurones. En guise de conclusion facile, Wunderbaum ist nicht wunderbach.