Avec “Ursus”, le groupe espagnol Albatros nous livre son troisième effort. Si “Pentadelia” restait enfermé dans un style psychédélique réservé à quelques nostalgiques, “Ursus” s’imprègne de sonorités plus modernes, revendiquant des influences de Black Sabbath, Deep Purple ou même Opeth. Le son reste quand même sagement cantonné dans des sonorités peu agressives, plus 80’s que metal.
Albatros nous propose un album varié, passant de l’intime (l’intro de ‘Ursus’) au dynamique (excellent ‘Laki’), mais gardant parfois des intonations psychédéliques très 70’s, comme sur la fin longuette de ‘Icaro’, ou sur toute la longueur de ‘Planeta Prohibido’, le seul titre chanté en anglais, où la multiplicité des ruptures fait mouche pour aboutir à un titre bien évolutif et plaisant.
L’auditeur retrouvera le style vocal reconnaissable de Javil Fernandez, qualifié par le site de “voix à l’accent rock andalou”, je n’invente rien ! Cette manière un peu emphatique dans le chant associée à la variété dans des compositions plutôt dynamiques fait assez penser aux Italiens de Moongarden, qui évoluent toutefois dans un style plus moderne.
Avec “Ursus”, Albatros nous livre un album sympathique, sans réel temps mort. Il est cependant perceptible que le groupe se cherche encore une identité propre, hésitant entre la nostalgie 70’s et les sonorités plus actuelles. “Ursus” mérite tout de même une oreille attentive, les productions hispaniques de qualité ne courant pas les rues dans le monde du progressif. A suivre ...