Après l'album Performance (déjà plus énergique que dans le passé), Eloy semble se réveiller enfin. Les guitares rugissent, les rythmes s'accélèrent et les riffs mènent la danse, effaçant enfin les claviers vangelisiens. Mais pour atteindre cet état, il faudra attendre la deuxième partie du disque.
Exception faite d'Escape To The Heights, les 4 premiers titres demeurent dans la lignée des albums précédents. Heureusement, avec Follow The Light, la puissance des riffs mélée aux choeurs féminins fait mouche. On tombe sous le charme de ce Heavy progressif si particulier entre Pink Floyd et Mama's Boys (groupe de référence s'il en est).
La suite, dans la même veine, contentera les partisants de l'energie brute et désolera les amateurs de complexité. La finesse n'étant pas au rendez-vous sur Nightriders, le titre qui clôture l'album redonnera espoir dans les capacités du groupe. On regrettera l'orchestration synthétique qui aurait donnée plus de profondeur avec de véritables cordes.
Metromania plaira sans doute aux fans d'Eloy mais n'est qu'un album supplémentaire dans la discographie conséquente (plus de 30 disques) du groupe. Pour une découverte, on lui préférera Ocean ou Time To Run. La force brute de l'album retire à la formation le peu de finesse qu'elle obtenait dans son passé tout en lui apportant l'énergie qui lui manquait. Eloy, à l'équilibre toujours instable, continue sa carrière en espérant peut -être réaliser l'album parfait. Malheureusement, il leur reste encore du travail pour nous en convaincre.