Reece-Kronlund, voilà l’association intéressante de deux baroudeurs du Hard Mélodique. Le premier n’a pas laissé que des bons souvenirs, principalement quand il remplaça UDO au sein d’Accept pour la sortie du décrié "Eat The Heat" en 1989. Non pas que le gaillard soit handicapé des cordes vocales, mais le virage pris par Accept pour conquérir les States fut mal accepté par les fans, on les comprend. Reece a sorti depuis quelques disques peu médiatisés, avec Bangalore Choir, Sircle Of Silence ou encore Stream. C’est en 2008 qu’il revient au devant de la scène dans nos contrées avec sa participation à l’album "Another World" de Gypsy Rose, formation suédoise menée par le guitariste ... Martin Kronlund.
L’entente des deux compères s'avère bien solide, tant et si bien, qu’après un album solo de Reece, il s’unissent pour sortir ensemble ce ... "Solid" ! Pour mener à bien leur entreprise, les deux lascars s’entourent d’une pléiade d’invités dont l’omniprésent guitariste et producteur Tommy Denander (House Of Lords, Spin Gallery, Frederiksen, Last Autumn’s Dream, ... ), ou le fidèle claviériste Rikard Quist (Gypsy Rose, White Wolf, ...). La batterie est tenue par l'excellent Hans Zandt aussi membre de Bangalore Choir.
Vu le CV des deux acolytes, le doute n’était pas permis sur le style de musique et la surprise n’est d'ailleurs pas au rendez vous. C’est du Hard, puissant mais mélodique, où les parties de guitares font la paire aux vocaux puissants. Et le moins qu’on puisse dire, c'est que l’album démarre sur les chapeaux de roue avec deux titres formatés pour vous gangrener le cerveau. "My Angel Wears White" est le titre d’ouverture adéquat pour lancer la machine, et "Samourai" monte encore d’un cran avec des lignes mélodiques irrésistibles et des chœurs obsédants.
Prenez encore la superbe ballade "I Remember You" avec son intro piano et voix (et quelle voix, ça donne envie de réécouter ses productions précédentes), quelques cordes et puis tout l’attirail du genre nécessaire pour extraire un sanglot à un grain de sable, c’est beau comme une carte postale.
La seconde moitié se fait plus mid-tempo sans perdre de puissance mais est moins accrocheuse, la troisième ballade "I Would" étant sans doute dispensable. L’album se clôt sur l’excellent "The Dead Shall Walk The Earth", rapide et avec une section rythmique qui assure.
Le ticket Reece-Kronlund, sans vous faire remporter le Win-For-Life, s’avère donc gagnant car il offre après grattage quelques titres indispensables pour l’amateur insatiable du genre !