Est-il encore besoin de présenter Scar Symmetry qui n’est plus un nouveau venu sur la scène mélodeath et qui n’a eu de cesse de perpétrer à un rythme effréné d’un album tous les ans son death hyper mélodique contre vents et marées ?
Et pour cette nouvelle livraison (la cinquième en six ans pour être précis), l’évolution vers un mélodeath encore plus marqué du sceau du chant clair mélodique se manifeste dès l’entame "The Anomaly". En effet, après un premier essai de rodage pour succéder au quasi-irremplaçable Christian Alvestam, les deux nouveaux vocalistes Roberth Karlsson et Lars Palmqvist ont définitivement trouvé leurs marques respectives pour un résultat se rapprochant des sommets de leur prédécesseur et ce, même si l’accent est moins porté sur l’extrême.
Cet équilibre instable tend malgré tout à se rétablir (et de quelle manière !) dès le terrible "Illuminoid Dream Sequence". Dans la foulée, "Extinction Mantra" ne change rien à la recette bien rodée, validée par une horde de fans sans cesse grandissante : un riff syncopé sur lequel alternent vomissement de haine et refrains clairs pop clairs sans oublier une avalanche de soli étourdissants. En clair, quand les titres ne sont pas des réussites immédiates (comme le monumental progressif "Seers of the Schatons" et ses blasts énormes), les plus convenus comme "Domination Agenda" passent le cap sans encombre…
Nouvel album et nouvelle réussite, Scar Symmetry s’affirme comme une valeur sûre de la scène mélodeath et prouve qu’il a parfaitement su digérer les turbulences inhérentes à toute réussite (changement de line-up…).