ARTISTE:

DEVIN TOWNSEND

(CANADA)
TITRE:

DECONSTRUCTION

(2011)
LABEL:

INSIDEOUT MUSIC

GENRE:

HEAVY METAL

TAGS:
Chant screamo, Epique, Happy, Opera-Rock, Technique, Théatral
""Deconstruction" porte bien son nom et s'avère être l'album le plus dense et le plus violent que Devin Townsend ait jamais produit."
MR.BLUE (29.07.2011)  
4/5
(2) Avis des lecteurs (1) commentaire(s)

Il y a quelques années de cela, en 2007, Devin Townsend se disait au bout du rouleau et avait besoin d'un break. Deux années plus ou moins sabbatiques lui ont permis, en plus d'arrêter les drogues et l'alcool, de composer pas moins de 65 morceaux. En sont issus Ki qui sort en 2009 et Addicted !qui suit en 2010. Et c'est en ce début d'été 2011 qu'il nous jette simultanément les deux derniers volets, également proposés sous forme d'un coffret appelé "Calm And The Storm". Et l'orage, le voici !

Si Devin avait annoncé ce "Deconstruction" comme le plus violent de la quadrilogie, il est inutile de chercher à comparer cette œuvre à quelque précédente que ce soit. Si "Ki" était une émeute calme (dixit l'artiste), cet album est certainement la plus folle et déconstruite qu'il nous ait proposé à ce jour. Mélangeant tout ce qui a fait son succès depuis les débuts de sa carrière, pas simplement dans un même titre mais parfois en même temps, "Deconstruction " est tellement dense qu'il vous promet quelques maux de tête. Et nous ne parlons pas simplement de violence musicale, de blast beat (certains sont furieux comme sur "Pandemic" où s'époumone Floor Jansen) et de voix Death, mais d'un ensemble d'une telle richesse et d'une telle diversité simultanée (comme si plusieurs œuvres musicales se déroulaient en même temps, sur le même plan) qu'il est souvent difficile de savoir où donner de la tête. Le plaisir est là mais la digestion sera difficile.

Et puisque qu'on parle de digestion, venons-en au thème de ce délire furieux : un végétarien se retrouve projeté dans l'enfer de la viande et des …Cheeseburger! Tout débute pourtant assez simplement avec l'ambiance trip-hop de "Praise The Lowered". Sur une voix douce et une rythmique très alambiquée bien que calme (les voix dont celle de Townsend évoluant entre douceur extrême, opéra et hurlement, et la batterie sont certainement les clefs de voute de cet album), Devin nous invite à : "Fermer les yeux et se tenir prêt". La montée en puissance se fait progressive et retombe telle une vague s'échouant sur le sable. Et "Stand" de poursuivre sur le même ton. La colère est déjà plus palpable et la référence à "Ki" et aux titres "Disrupt" (le riff) et aux "Heaven's End" (les fameux Burn !) est évidente. D'une sacré envergure, sorte de vaisseau imparable lancé avec lenteur et une détermination implacable, il contient des chœurs massifs et un "Stand" (hurlé jusqu'à bout de souffle) qui vous scalpe. Première grosse claque.

Et celles-ci s'enchainent. Il y des titres plus courts, plus faciles d'accès et directs comme le single "Juular", titre véloce au chant accrocheur et aux chœurs à la Danny Elfman, mais aussi "Sumeria", massif et mis en valeur par Joe Duplantier. L'auditeur se prend en pleine tête des excès de folie guitaristique, des chœurs bondissants et des rythmiques déstructurées au point que la boite à musique terminant le titre pourrait être accueillie avec une petite larme de soulagement. Viennent ensuite les titres épiques et denses comme "The Planet Of The Apes" lancée par un gros riff étonnamment simple dans ce magma musical. Une fois encore, perdu (écrasé ?) entre les nombreuses strates musicales, l'auditeur frôle l'implosion (chœurs angéliques et hurlements du Dieu Devin, passage d'un nuage immaculé au milieu de la tempête, mélange de voix schizophréniques, guitare sifflante et batteur en déraillement perpétuel). Nous rejoignons l'épicentre de la folie de l'artiste avec "The Mighty Matsurbator", dément et pantagruélique. Introduit par une guitare aérienne rappelant "Ki", il éclate en gros riff, batterie folle voire anti-harmonique et se voit rapidement constitué de nombreuses et différentes parties : mid-tempo lourd et épique à la Dream Theater gavé de gros chœurs, passage guitare jazzy sur spoken words, irruption très cartoon et même ambiance de stade surchauffée au cœur d'une Rave Party suivie d'un final très théâtral. Des titres comme le génial "Deconstruction" (en écoute ici) ou un "Poltergeist" très Strapping Young Lad ne sont pas en reste.

Parsemé de nombreux invités aux interventions discrètes mais appropriées, "Deconstruction" est une œuvre folle mais qui fera plaisir aux fans du Monsieur (même si certains y trouveront des longueurs et quelques répétitions). Le quatrième et dernier volet nommé "Ghost" tombera on ne peut mieux pour vous remettre la tête en place une fois que vous aurez ramassé les morceaux perdu dans la bataille. Courage !


Plus d'information sur http://www.hevydevy.com





LISTE DES PISTES:
01. Praise The Lowered – 05:57
02. Stand – 09:36
03. Juular – 03:45
04. Planet Of The Apes – 10:59
05. Sumeria – 06:36
06. The Mighty Masturbator – 16:28
07. Pandemic – 03:28
08. Deconstruction – 09:26
09. Poltergeist – 04:24

FORMATION:
Devin Townsend: Chant / Guitares / Basse / Claviers
Dirk Verbeuren: Batterie
Ihsahn: Voice On "Juular"
Joe Duplantier: Voice On "Sumeria"
Mikael Akerfeldt: Voice On "Stand"
Ryan Van Poederooyen: Batterie
   
(2) AVIS DES LECTEURS    
CORTO1809
05/08/2011
  0 0  
4/5
Peu adepte du metal en général, je dois avouer que cet album m'a "interpelé". La montée vers la fureur est bien progressive comme l'a si bien décrit Mr.Blue, les deux premiers titres ne permettant pas de se douter de l'avalanche qui va se produire avec des titres tels que 'Planet Of The Apes', 'The Mighty Masturbator' ou le déraisonnable 'Deconstruction'. Car il ne s'agit pas ici simplement de jouer vite et fort. Les compositions sont fouillées et, dans les moments les plus intenses, on a l'impression que plusieurs thèmes totalement différents sont joués simultanément, rendant une impression de folie et de puissance telle que j'en avais rarement entendue de la sorte.
Si vous êtes adepte des musiques "qui font du bruit", cet album a tout pour vous satisfaire. Si, comme moi, vos inclinaisons vont plus vers des paysages sonores calmes et posés, ne dédaignez pas d'écouter cet album : la richesse du travail fourni mérite votre attention.
Et quand je pense que Devin Townsend sort simultanément à ce maëlstrom de fureur un autre album ("Ghosts") quasi atmosphérique et tout aussi honorable, je dis : "chapeau l'artiste".

NUNO777
29/07/2011
  0 0  
4/5
MrBlue a raison: Devin nous a mijoté un plat qui peut s'avérer indigeste aux premières bouchées, mais tellement succulent. La tétralogie qui trouvera sa conclusion avec Ghost est très cohérente car on retrouve beaucoup d'éléments de Ki notamment dans cette déconstruction. Devin semble maintenant plus tenté par des albums de l'acabit de Ghost, laissant le folie métallique de côté. Si c'est vraiment le cas il faut profiter pleinement de cet album si complexe mais tellement génial.
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(1) COMMENTAIRE(S)    
 
 
SCUMED
26/03/2014
 
6
0
Deconstruction est, avec le recul, un album monstrueux. Difficile à saisir, dur à supporter, il vous mènera là où peu d'albums vous auront menés. Il est sale, très sombre, et limite malsain. Mais c'est là qu'on reconnait le travail du Dev, tout est purement génial et en étant patient, à force de persévérance, vous prendrez votre pied sur cette montagne russe inouïe.
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LECTEURS:
3.4/5 (7 avis)
STAFF:
3.6/5 (5 avis)
MA NOTE :
 
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