Peu connus dans nos contrées, les originaires de Melbourne, de The Happy Endings nous proposent leur deuxième album studio, "The Greatest View From Alcatraz", deux ans après un premier album éponyme qui leur avait permis de tourner intensivement dans leur pays. Le groupe s'était aussi illustré en tournant également en Europe et aux Etats-Unis avec des artistes reconnus comme Moby, James Blunt ou Pete Doherty. Les Australiens proposent une pop-rock puissante et mélodique dans la lignée des Foo Fighters ou des Red Hot Chili Peppers des derniers albums, privilégiant des titres courts, généralement autour de 3 minutes 30, dans la pure tradition pop chère aux Beatles notamment. Et pour peu que l'on soit ouvert d'esprit, nos amis étant souvent très accessibles voire même assez commerciaux, on passe un agréable moment à l'écoute des 14 titres de cet album.
Le groupe a une fraicheur certaine et réussit à ne pas tomber dans le piège de la variété mielleuse à la James Blunt. Sa pop reste très rock et parfois même un peu hard, les guitares se faisant souvent une belle place à égalité avec les vocaux. De très bons titres en ressortent avec même quelques singles en puissance. Il faut dire que la voix de Josh Johnstone, à la fois douce et légèrement éraillée dans un style à la Eddie Vedder (Pearl Jam), apporte un plus réel. Notre homme a vraiment une voix taillée pour plaire à un très large public de tous horizons musicaux.
Il y a d'abord "Dissident", le titre le plus puissant de l'album avec un excellent refrain, une basse bien mise en avant et un très bon riff de guitare. Mais il y a surtout les singles radiophoniques que sont "Rehab" et "Pull The Trigger" avec lesquels The Happy Endings nous sort deux pépites de pop, un peu dans l'esprit d'un Cheap Trick avec ce côté mélodique parfaitement couplé à des guitares plus rock et des refrains ciselés de toute beauté. Ensuite, il y a de très bons titres mélodiques et efficaces comme "Control" et son petit côté bien rock'n'roll et son très bon refrain, ou "Catorina" pour sa belle montée en puissance. Nous retiendrons également "Rocketship", "Horizons", "6-8", et "Homewrecker Man", toutes de belles chansons très mélodiques et charmeuses, œuvrant dans ce que la pop peut donner de meilleur.
Avec ce deuxième album, The Happy Endings confirme un talent certain pour composer une pop classe et mélodique sans jamais tomber dans la mauvaise variété. Il ne fait guère de doutes qu'avec un bon label et une bonne exposition le groupe pourrait très rapidement faire parler de lui tant son potentiel commercial et radiophonique est énorme.