ATLAS LOSING GRIP: State Of Unrest (AUTRES) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Surprenant, Green Day vient de demander sa naturalisation suédoise et par la même occasion de sortir un nouvel opus ? A moins que… A moins que le fameux Docteur Keith Campbell ait décidé de reproduire son expérience de clonage de la Brebis Dolly dans le domaine musical, et qu’il ait pour cela jeté son dévolu sur un pauvre groupe suédois du nom d’Atlas Losing Grip. En effet, il est bien difficile de trouver la moindre once d’originalité à ce groupe qui propose un Punk Californien des plus convenus et rapidement des plus ennuyeux.

Pourtant le premier morceau, "Logic", se montre plutôt agréable, notamment grâce à une intro qui se démarque du reste du morceau, et surtout à un dynamisme à toutes épreuves. L’ensemble, bien que sans surprise, est professionnel et relativement efficace : des chœurs académiques, un chant réussissant à marier hargne et mélodie, des tempos très soutenus et un son plus que correct. Pas de quoi s’alarmer donc. Et pourtant, dès le second morceau, le doute s’installe : sommes-nous réellement passés à la plage n° 2 ? Avons-nous changé de titre ? Un sentiment qui ne va aller qu’en s’amplifiant tout au long de l’écoute d’un disque qui se révèle au final d’un ennui abyssal.

Pourtant, le plaisir n’est parfois pas bien loin, comme c’est le cas avec le très enjoué "Hook, Line & Sinker". Mais presque aussitôt un titre de la trempe de "Voracious Appetite" nous ramène à la dure réalité : Atlas Losing Grip est barbant et prévisible. Les chœurs sont téléphonés, les refrains ultra convenus, le chant conventionnel… Même les parties de batteries, dont la rapidité et le dynamisme sont pourtant assez impressionnants, ne parviennent pas à provoquer d’intérêt et s’avèrent même parfois en totale déconnection avec le reste du groupe.

Si ce n’est le professionnalisme du groupe, pas grand-chose n’est donc à retenir de cet album qui ne parvient pas à retenir notre attention bien longtemps et qui ne semble avoir d’autre objectif que de perdre ses auditeurs en route.

Avec "21st Century Breakdown", Green Day avait réussi a affirmer son talent en démontrant une maturité surprenante, n’attendez rien de tel de la part d’Atlas Losing Grip qui se contente de singer platement le passé de son prestigieux inspirateur.

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