Sillonnant les routes US depuis 2005, Neon Trees débarque en 2011 sur l’ancien continent avec son premier album datant de 2010 et la ferme intention de rallier le public européen à la cause de sa pop-rock aux accents… new wave ! Oui, c’est bien là tout le paradoxe: alors qu’au regard de l’origine du line-up et du look de son charismatique frontman Tyler Glenn, nous étions en mesure de nous attendre à une sorte de néo punk, c’est bel et bien une new wave from UK que les Américains nous balancent.
C’est ainsi que "Habits" débute sous les meilleurs auspices avec l’entêtant "Sins Of My Youth", mais l’album prend une autre envergure avec "Love And Affection" et son beat plus que sensuel avec toujours en toile de fond, ce riff de guitare très typé années 80. Si certains titres, comme le single "Animal", flirtent avec la correctionnelle tant le côté désuet des refrains est évident, Neon Trees sauve les meubles grâce à l’énergie incontestable qui caractérise les compositions. L’effet immédiat est d’occulter quasi-totalement cet aspect suranné de certains passages pour ne plus laisser percevoir le côté entraînant.
Neon Trees nous délivre des morceaux totalement entêtants au gré de refrains qui vous collent à la peau à l’instar de l’immédiat "1983" ou encore l’irrésistible "Girls And Boys In School" aux faux airs Gossip. Alors que Neon Trees nous a charmé au fil des six premiers titres, le combo ralentit le rythme sur le final entre le piano jazzy en filigrane de "In The Next Room" rappelant étrangement "The Lovecats" des Cure, ou le calme "Our War" au riff conducteur pouvant évoquer U2.
Au final, Neon Trees nous balance huit titres pop-rock aux relents 80 irrésistibles, parfaitement taillés pour la FM… mais malheureusement pas celle Hexagonale trop concentrée sur ses études de marché lui imposant des multi-rediffusions du même tube jusqu’à écœurement… Dommage car Neon Trees nous balance une petite bombe hors du temps, rafraichissante, dont on ne regrettera que le caractère concis. Vivement la suite !