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"“In A Perfect World” est un bon album, brillamment exécuté, et bourré d’inventivité. Il reste cependant un peu trop lisse pour y trouver le supplément d’âme qui nous avait cloué 3 ans auparavant !"
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4/5
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Depuis “Who’s the Boss In The Factory”, il n’est plus nécessaire de présenter Karmakanic. C’est que les Suédois ont fait très fort avec cet album qui a marqué les esprits lors de sa parution en 2008 : jeu inspiré, production impeccable, et surtout cette émotion culminant avec un “Eternally” inoubliable de sensibilité. Autant dire que la nouvelle production du groupe de Jonas Reingold était attendue de pied ferme, les aficionados espérant bien ressentir le même grand frisson à l’écoute de “In A Perfect World”, leur dernière pépite.
Jonas Reingold avait dans une interview (*) défini sa musique comme un peu stimulante, avec une production forte et attentive aux détails. Pas de doute, dès les premières notes, nous retrouvons ces caractéristiques au sein d’un bon gros morceau de 14 minutes et quelques, alternant avec astuce les passages calmes et les envolées. Instrumentalement, c’est toujours aussi brillant, avec une prestation impeccable de Göran Edman au micro, notamment sur la première partie de ‘When Fear Came To Town’, dans un difficile registre intimiste voix-guitare où il réussit à ne pas en faire trop. L’influence des Flower Kings est évidemment toujours palpable, mais les harmonies vocales évoquent beaucoup Yes.
Le côté un peu stimulant se retrouve sans peine dans la variété présente dans les titres : pour exemple, les digressions instrumentales de ‘1969’ dans lesquelles aucun pupitre n’est oublié ; ou encore la diversité des styles abordés, titre au refrain imparable (‘Turn It Up’) ou aux contrastes plaisants (‘Bite The Grit’) ; ou enfin les collages improbables, telle l’association rythme latino - guitare saturée - gimmicks vocaux sortis tout droit sortis d’un jeu vidéo dans ‘Can’t Take It With You’ - on aime ou on déteste, pas de demi-mesure sur ce titre, dont le côté déjanté finit par emporter l’adhésion.
Et pourtant, il est difficile de porter cet album aux nues. Car il souffre d’un mal assez connu des amateurs de musique, quand un bon album vient après un très grand album. Tout comme Sylvan a souffert de la comparaison de ses productions après le génial “Posthumous Silence”, “Who’s The Boss In The Factory” a tellement marqué les esprits que l’auditeur ne peut pas s’empêcher de juger “In A Perfect World” par rapport à son magistral prédécesseur. L’émotion qui transpirait est plus ténue ici, malgré les tentatives de ‘There Is Nothing Wrong With The World’ et son début façon ‘Fool's Overture’, ou bien la seconde partie du dernier titre, qui essaie de nous rejouer l’émotion d’'Eternally', sans y arriver.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : “In A Perfect World” est un bon album, brillamment exécuté, et bourré d’inventivité. Il reste cependant un peu trop lisse pour y trouver le supplément d’âme qui nous avait cloué 3 ans auparavant !
*Ici l’interview de Jonas Reingold par Struck en 2008.
Plus d'information sur
http://www.reingoldmusic.com/
LISTE DES PISTES:
01. 1969 - 14:14 02. Turn It Up - 06:55 03. The World Is Caving In - 09:00 04. Can't Take It With You - 05:44 05. There's Nothing Wrong With The World - 07:23 06. Bite The Grit - 04:59 07. When Fear Came To Town - 09:55
FORMATION:
Göran Edman: Chant Jonas Reingold: Chant / Basse Krister Jonsson: Guitares Lalle Larsson: Chant / Claviers Marcus Liliequist: Batterie Nils Erikson : Chant / Claviers
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(4) AVIS DES LECTEURS
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Je suis assez surpris de lire des chroniques plutôt mitigées sur ce qui est, à mon avis, une des réussites de l'année en matière de rock progressif. Peut-être suis-je plus indulgent car je n'écoute plus beaucoup de prog, lassé finalement des nombreux poncifs du genre que j'entends sur pratiquement toutes les nouvelles sorties ; toujours est-il qu'en ce qui me concerne, j'ai beaucoup apprécié ce nouvel album même après avoir réécouté l'excellent "Who's the boss in the factory". On est quand même loin sur syndrome Sylvan post-"Posthumous silence" ou du tarissement mélodique du dernier Flower Kings, j'en veux pour preuve la réussite salsa-métal de "Cant take it with you" ou encore le beau final atmosphérique de "When fear came to town" qui dépose l'auditeur tout en douceur en fin d'album. Tout cela me conforte dans le fait que qu'en matière de goût musical, le meilleur chroniqueur reste soi-même. Écoutez cet album !
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Je vais peut être aller à contre-courant du sentiment général, mais je trouve cet album très décevant. Évidemment, il se mesure par rapport au maître étalon de WTBITF et en conséquence, souffre de la comparaison. Moins d'inventivité, moins de lyrisme, moins d'émotion, moins de tout en fait. Non que ce soit mauvais, bien entendu, mais j'attendais beaucoup mieux. J'aurais même du mal à sortir un morceau vraiment réussi, pour dire.
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Un excellent album, mais qui souffre de la comparaison avec son prédécesseur ; un peu moins d'envolées épiques, un poil moins d'inspiration ... et donc un point de moins au final. Mais bon, si la sphère progressive ne produisait que des albums de ce niveau ...
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Voir les 4 avis des lecteurs
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.4/5 (5 avis)
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STAFF:
3.6/5 (5 avis)
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EN RELATION AVEC KARMAKANIC
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DERNIERE INTERVIEW
KARMAKANIC (4 FÉVRIER 2009)
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Aujourd'hui, c'est Jonas Reingold, le bassiste prodigue de Karmakanic qui a bien voulu répondre aux questions des lecteurs de Music Waves...
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