Cyrille Verdeaux nous offre ici un nouveau volet de ses "Symphonies". Accompagné de certains de ses complices habituels qui forment Clearlight, Cyrille confirme ses talents de compositeur et de musicien.
Cette "Infinite Symphony" est constituée de 6 mouvements de durée comprise entre 8'40 et 12'30 dont un seul est chanté.
Le premier et le deuxième mouvement révèlent la mesure de l'oeuvre, avec une musique faite de longues plages de piano, réhaussées par le violon électrique de Trevor Lloyd et la flûte de Didier Malherbe. La rythmique très enjouée donne à la composition une petite coloration jazz-rock propre à ravir l'amateur du genre.
Sur le troisième titre, Shaun Guerin nous rappelle avec brio ses talents de chanteur et c'est avec délice que je savoure cet unique passage vocal servi par cette voix chaude et un tantinet rocailleuse qui n'est pas sans faire penser à un certain Peter ou à Vic Fraja de Mangala Vallis.
Les trois derniers mouvements, instrumentaux donc, sont très classiques. Les mélodies sont tour à tour joyeuses et légères, teintées de folk, ou plus graves, très symphonie romantique, telle la fin de "Movement V" qui évoque Wagner ou Berlioz.
Ce nouvel album de Clearlight ne révolutionne pas la production du groupe et c'est sans doute le seul véritable reproche qu'on puisse lui faire.
Infinite Symphony ne convaincra pas les réfractaires à cette musique si richement variée qui est la marque de fabrique de Cyrille Verdeaux, mais il devrait conforter l'opinion d'un auditoire déjà gagné à sa cause.