Nom de code : oies sauvages. Film culte (!) comptant au générique l'inénarrable Lee Van Cleef et un Klaus Kinski probablement égaré là par hasard, pour un navet que ceux qui ont eu la chance (!) de le voir auront oublié tout aussi rapidement qu'ils l'auront "dégusté".
Pourtant, nous retrouvons en accompagnement de ce nanard les allemands d'Eloy, dont on se dit que la musique pourrait sans aucun doute relever le niveau. Hélas, pour leur unique effort à ce jour dans le genre, le groupe nous produit une collection de titres bien loin de leur prog cosmo-symphonique habituel.
Premier mauvais indice, l'absence de Frank Bornemann au générique, qui à elle seule jette déjà le discrédit quant à l'utilisation du vocable Eloy pour cette production. Quant à la musique, elle se révèle dès les premières notes comme une soupe indigeste, collection de bruits synthétiques bien dans l'air du temps des années 80's, avec des claviers aux sonorités insipides, malgré une ou deux tentatives très courtes et rapidement avortées (Hit And Run, Deadlock) pour ressembler à du Tangerine Dream. La présence des guitares et autre basse est plus qu'anecdotique et seul Queen Of Rock'n Roll présente un semblant d'intérêt, celui-ci retombant dès la plage suivante.
Alors certes, l'exercice de la BO de film accouche rarement d'albums vraiment dignes d'intérêt dans la discographie de ceux qui l'ont pratiqué, mais ici, le ratage s'avère complet, ne rappelant ni de près ni de loin le groupe qui y a accolé son nom. Cet album est introuvable aujourd'hui ? Personne ne s'en plaindra.