Certains seront tentés de classer ce groupe dans la catégorie progressive, à commencer par la maison de disques, s'appuyant sur la présence de Mark Zonder de Fates Warning et Matt Bissonette (D.L. Roth et Satriani, entre des centaines d'autres). Mais c'est plutôt dans la famille hard rock psyché légérement sleazy que Under-Radio trouve sa place.
Si les structures basse/batterie ne manquent pas de richesse, les compositions tournent souvent autour de mélodies hard proches de Soundgarden ou Pearl Jam. Le chant de Wycoff y est pour beaucoup, même si sur le premier morceau "bad heir ways", il s'aventure parfois du côté de Jeff Buckley. Quant au leader, Eric Zimmermann, son jeu de guitare n'a rien de transcendant.
Lorsque des subtilités apparaissent (solo de violon sur "cornerstone", volutes acoustiques dans "1916") on se rapproche du prog, mais de loin. Le meilleur morceau " Build a monument", se distingue par son refrain, déboulant en finesse à la suite de couplets rageurs, presque hurlés.
Le groupe ne parvient pas à surprendre vraiment, et manque la plupart du temps de séduction. Ses racines semblent ancrées dans la tradition hard américaine de base, à laquelle se greffent quelques subtilités. De ce point de vue, Under-Radio pourrait constituer le chaînon manquant entre Pearl Jam et Pain of Salvation.